L’école malienne a repris avec ses vieilles habitudes. Après la grève des enseignants et des promoteurs d’écoles privées, ce sont les élèves et étudiants qui ont pris le flambeau, et de fort belle manière.
En effet, l’Association des élèves et étudiants du Mali (A.E.E.M), le toute puissant syndicat estudiantin, a repris les grèves depuis quelques jours. Cela fait bientôt dix jours que ses membres font irruption dans les établissements secondaires pour faire sortir leurs camarades.
Selon nos sources, cette grève a pour motif, le refus des enseignants du public de déposer les notes des élèves, après que ceux-ci aient été évalués. Comment un candidat peut-il aller dans ces conditions aux examens? S’interrogent nos sources. «Nous voulons que les enseignants déposent les notes, point barre», commente une autre source.
En effet, pour faute de paiement de leur droit, les enseignants du public ont pris en ‘’otage‘’ les notes des élèves depuis quelques mois. Selon le syndicatdes enseignants, les notes ne seront déposées qu’après la satisfaction de leur revendication. Le ministre de l’éducation, monsieur Barthélemy Togo, a raté l’occasion de se taire.
Il a, à travers un communiqué digne de l’époque stalinienne, menacé les enseignants de venir déposer les notes. Ce communiqué, loin de ramener le calme et la sérénité, va davantage radicaliser le syndicat des enseignants.
C’est donc un nouveau bras de fer qui s’engage, surtout que les élèves et étudiants viennent de s’en mêler, ce qui ne manquera pas d’enflammer la situation. Cette immixtion vise-t-elle à faire pression sur les enseignants ou sur les autorités?
En tout état de cause, cette grève arrive au mauvais moment, d’autant qu’elle tombe à moins d’un mois des examens de fin d’année. Ces examens débutent en effet, le 6 juin, par le CAP, suivi du BT le 13 juin, et du Bac le 20 juin. Elle aura des conséquences très fâcheuses sur les résultats des examens de fin d’année.
Sissoko
Source: Le Pays