L’ONU a confirmé mardi 20 mars avoir reçu de nouvelles plaintes concernant des soldats sud-africains. Ils sont accusés d’avoir perpétré des actes de violence et d’abus sexuel sur des civils dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu entre 2014 et 2016.
Selon le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric, il s’agit de cinq nouveaux cas impliquant une fois de plus des soldats sud-africains, qui vont être soumis à un test de paternité. Les victimes sont quatre femmes et une mineure. Stéphane Dujarric s’est dit préoccupé par le nombre de cas impliquant des casques bleus de ce pays. Dans une autre affaire révélée le mois dernier, des soldats sud-africains étaient déjà accusés d’avoir battu un adolescent dans le Kasaï et d’avoir exploité sexuellement des femmes dans le Nord-Kivu. L’ONU a exigé que Pretoria ouvre immédiatement une enquête. Et a demandé à être associée à cette investigation. Elle rappelle que lors du précédent incident, Pretoria avait refusé une enquête conjointe. L’Afrique du Sud a aussitôt réagi, rejetant les suggestions selon lesquelles elle n’aurait pas ouvert d’enquête sur les différents cas révélés le mois dernier. Selon un porte-parole de l’armée sud-africaine, une équipe est actuellement sur le terrain et a pour mandat d’enquêter sur ces différents scandales.
RFI