“Le gouvernement du Mali doit assumer une plus grande responsabilité pour la mise en œuvre du processus de paix”, a déclaré M. Folmsbee à la presse, rappelant que l’application de accord de paix signé en mai-juin 2015 par le camp gouvernemental et la CMA “exige que certaines mesures de base de renforcement de la confiance soient prises immédiatement”.
“Le gouvernement malien doit également mettre fin à tous liens, à la fois publics et privés, avec le Gatia, un groupe de milice armée”, a déclaré le diplomate.
Ces propos faisaient écho à ceux de l’ambassadrice américaine à l’ONU, Samantha Power, lors d’une réunion sur le Mali aux Nations unies le 23 septembre, sommant le président malien Ibrahim Boubacar Keïta de se “concentrer sur des actes concrets et visibles”.
Elle a également exhorté Bamako à “cesser tout soutien à des groupes qui lui sont inféodés” impliqués dans les récents heurts, déplorant qu’”un général en exercice continue à diriger une milice du Nord”.
Elle faisait référence au général El-Hadji Ag Gamou, un officier touareg loyaliste considéré comme un dirigeant du Gatia, bien que le groupe ait démenti cela.
CONTRE LE TERRORISME : Le Canada va appuyer la France au Mali
Jamais deux sans trois. Après avoir supporté les forces françaises en 2013 et en 2015, les Forces armées canadiennes s’apprêteraient de nouveau à prêter main forte aux opérations françaises en Afrique de l’Ouest.
Le ministère de la Défense nationale a indiqué à 45eNord.ca dans un courriel que même si ce n’est pas encore finalisé, “les Forces armées canadiennes travaillent actuellement sur des plans pour assurer la continuité du transport aérien soutien stratégique aux efforts antiterroristes français dans la région du Sahel. Comme ce fut le cas avec la récente contribution des Fac en 2015, les avions de transport aérien seront probablement utilisés pour le transport de troupes et de matériel français”.
EXACTIONS AU NORD : La CMA accuse, la Plateforme dément
Selon RFI, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a adressé aux différentes commissions mixtes créées par l’accord de paix, à la Mission des Nations unies au Mali ainsi qu’à la force française Barkhane, un rapport accusant les combattants de la Plateforme d’exactions commises ces dernières semaines.
C’est une liste détaillée de soixante-trois exactions que la CMA prétend avoir recensé.
Des noms de victimes, des localités et des dates, ainsi que des descriptions : coups de crosse, pillages, enlèvements, actes de torture ou encore exécutions. Des exactions attribuées par les anciens rebelles à la Plateforme des groupes armés pro-Bamako, et plus précisément au Gatia. L’appartenance de combattants du Gatia à l’armée malienne est, une nouvelle fois, pointée.
Le Gatia dément “catégoriquement” toutes ces accusations : un chef de ce groupe armé qualifie les affrontements survenus cet été, puis au mois de septembre, “d’événements malheureux” provoqués, au contraire, par la mort de deux combattants du Gatia.
La rédaction
Source : l’indicateur du renouveau