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De la viande malsaine dans nos sauces ! : L’Etat ne fait rien, le consommateur non plus !

Est vendue, dans nos marchés, de la charogne de moutons, de bœufs et même d’ânes et de chevaux… morts d’on ne sait quoi. Cette viande souillée, malsaine, impure est préparée dans nos marmites avant de se retrouver dans nos ventres ! Une  enquête menée par le quotidien national et publiée le 1er juin 2023 explique le phénomène dans toute sa laideur, sa puanteur, sa toxicité, sa cruauté… Cependant, loin de faire vomir de dégoût, susciter l’indignation, la colère et la révolte, ces révélations semblent plutôt laisser de marbre les consommateurs maliens, dont les autorités publiques.

Le sage doyen de la presse écrite malienne, le quotidien national ‘’l’Essor’’ n’est jamais dans le sensationnel. Pourtant la manchette de sa parution du jeudi 1er juin 2023 devrait faire vomir les tripes de dégoût, susciter l’indignation, la colère voire la révolte de consommateurs désabusés : ‘’Consommation de viande : la charogne dans nos assiettes’’. Pouah !!!

On ne saurait être mieux édifié sur un phénomène qui se généralise, selon toute vraisemblance. Le reporter n’a ménagé ni son temps ni son énergie encore moins sa sécurité pour mener un travail de fourmi digne d’un professionnel et étaler, sur une page entière, dans toute leur laideur, leur puanteur, leur toxicité, leur cruauté des actes inimaginables sous nos cieux quand la vertu était la chose la mieux partagée: «À Bamako et environs, difficile de voir un cadavre d’animal gisant au sol à la merci des insectes et des vers de terre. Des individus sans scrupule se chargent de mettre sur le marché de la viande issue des carcasses d’animaux morts. Au mépris des risques sanitaires et des prohibitions religieuses».

Ces actes attentatoires à la santé publique, à la vie humaine, à la morale, à la foi religieuse, à la loi sont accueillis dans l’indifférence générale. Car à ce jour, pas le moindre écho de ces révélations dans les médias et réseaux sociaux, qui nous en mettent plein la vue et les oreilles avec des sujets de bien moindre importance ! Aucun tollé d’indignations voire de manifestations de colère des populations avec, en première ligne, cette ribambelle d’associations dites de protection ou de défense de consommateurs ! Aucune réaction connue des services techniques de l’Etat en charge de la qualité sanitaire des aliments et de la santé publique ! Aucune enquête enclenchée par les détenteurs de l’action publique pour démanteler ces réseaux d’empoisonneurs publics et leur infliger des sanctions dissuasives ! Aucune voix de prêcheurs, si prolixes sur d’autres terrains, n’a invité ces criminels au repentir actif! Aucun parti politique n’a ‘’pondu’’ le moindre communiqué condamnant des actes qui nuisent à la santé des populations, censée être prise en compte dans son programme !

Quid des plus hautes autorités nationales ?  Aucune instruction ferme pour protéger les populations contre ces pratiques criminelles ! Pas la moindre réaction de Koulouba ni de la Cité Administrative ni du CNT! Silence, on s’occupe d’autres choses !

Des monstres à visage humain

Tout se passe somme si une sorte d’omerta couvrait ce drame d’empoisonnement public dont le nombre des victimes serait difficile à déterminer. Pendant que, tranquillement, sans la moindre inquiétude, des monstres à visage humain, qui n’ont rien à envier aux fabricants d’engins de la mort, écoulent la charogne bourrée de toutes sortes de virus, bactéries et autres micro organismes! Pendant que, innocemment et naïvement, nos mamans, épouses, sœurs, filles, achètent ces choses impropres à la consommation pour les préparer et nous les servir ! Pendant que nous-mêmes devenons, sans le savoir, des nécrophages !

Mais combien de personnes sont passées de vie à trépas sans se douter que la cause de leur maladie est celle ayant occasionné la mort des animaux dont ils ont mangé la charogne?

Quant aux sinistres individus coupables volontaires de ce commerce morbide, ils se fichent éperdument de savoir si ces animaux sont morts de maladies transmissibles à l’homme ou de poisons mortels, si une religion autorise ou condamne  leur consommation.

En d’autre temps, les autorités n’auraient pas mis du temps à sévir après avoir secoué le cocotier. En d’autre temps, les réactions d’une opinion ulcérée se poursuivraient encore. Ailleurs, les autorités compétentes se comportent autrement lorsqu’un si grave problème de santé publique est porté à leur connaissance.

Moulaye Hassane Haïdara

 

Empoisonnement public : le scandale de trop

Après les abatages clandestins, parce qu’à l’insu des services compétents et sur des aires insalubres, d’animaux souvent malades ; le transport de la viande dans des conditions répugnantes connues de tous, la charogne vendue dans les marchés devrait être la goutte d’eau de trop.                                                                          Ce commerce de viande découpée sur des cadavres d’animaux, morts dans des circonstances impossibles à déterminer, heurte la morale, transgresse notre foi religieuse et nos lois, nuit à notre santé, porte atteinte à notre vie.                Reste à savoir si nous sommes au bout de nos peines……tant que l’éducation  continue de battre de l’aile dans la cellule familiale et à l’école, tant que le citoyen tarde à revenir en vie, tant que l’autorité en panne de légitimité court désespérément derrière la crédibilité et le respect. Tant que….

MHH

 

Les zoonoses ?

Cette appellation générique désigne les maladies et les infections transmises de l’animal à l’homme de manière directe ou indirecte. Elles sont si nombreuses qu’elles sont classées en fonction de l’agent pathogène et du mode de transmission. D’où leurs origines différentes : virale, bactérienne, fongique, parasitaire… Selon les spécialistes, les zoonoses les plus courantes sont ainsi réparties en quatre grandes catégories :

– les zoonoses d’origine bactérienne (brucellose, fièvre charbonneuse, leptospiroses, listériose, maladie des griffes du chat, maladie de Lyme, salmonellose, tétanos, tuberculose…) ;

– les zoonoses d’origine virale (chikungunya, dengue, fièvre de Lassa, hépatite A, herpès virus B, maladie à virus Ebola, rage…) ;

– les zoonoses d’origine parasitaire (ascaridiose, leishmaniose, maladie du sommeil, paludisme, toxoplasmose, trichurose)

– et les zoonoses d’origine fongique (aspergillose, candidose, coccidioïdose).

MHH

 

Source: Le Challenger
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