A vrai dire nombreux ont été les observateurs avertis qui avaient tiré sur la sonnette d’alarme en faisant part de leurs appréhensions quant aux velléités de rapprochement, que l’on constatait, entre la religion (musulmane) et la politique.
Cette inquiétude était d’autant légitime dans la mesure où, de plus en plus, on assistait à des actions qui dénotent une immixtion progressive des leaders religieux musulmans dans le microcosme politique malien. A telle enseigne que le religieux en est arrivé à faire éclipser le politique dans le train de la vie nationale. La classe politique, comme vouée aux gémonies par les populations, ne jurait que par les dignitaires religieux pour tenter de faire passer leurs messages ou d’amadouer les citoyens qui ne lui accordait plus d’assez de crédit. Et pourtant, à écouter nos dignitaires religieux, eux ne se mêlent pas de politique mais ils exercent plutôt leurs droits de participer aux actions qui concernent la nation.
Source : Le Soir De Bamako