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Dans les alentours de l’auto gare de Sogoniko : la foule abat et brûle le braqueur d’un motocycliste

Les cas de braquages de motocyclistes qui se sont multipliés en 2014 avec leurs corollaires de lynchages à mort se poursuivent de plus belle en 2015. Les exécutions extrajudiciaires se banalisent dans le district comme l’abandon de bébés nouveau-nés.

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Le plus regrettable, c’est le basculement des adolescents dans la délinquance armée car, les braqueurs sont en majorité des jeunes, âgés environ de la vingtaine qui s’arment généralement de pistolets de fabrication artisanale.

Sachant le sort qui leur est réservé en cas d’échec de l’opération, ils font exprès de ne pas porter de pièces administratives qui permettraient de les identifier. Le lynchage à mort survenu le mercredi 14 janvier dernier aux portes de l’auto gare routière de Sogoniko en commune VI du District de Bamako correspond à la description du scénario devenu désormais classique. Ils étaient deux adolescents à se transporter à califourchon sur une moto Djakarta.

Depuis la rive gauche, ils pourchassaient un conducteur solitaire de moto Djakarta. A quelques mètres de la porte d’entrée principale de l’auto gare routière de Sogoniko vers 19H, alors que la circulation était encore dense, ils sont passés à l’offensive. Celui qui était assis à l’arrière, âgé environ de 19 ans, descend arme au poing après que son complice eut barré la route à la cible. Sous la menace armée, il lui intime l’ordre de descendre de sa moto et de lui la remettre.

Sans résister, le conducteur solitaire obtempère. Le braqueur remet son arme à son compère et enfourche la moto braquée. Sa victime crie au voleur, alertant les passants. Le braqueur est pourchassé. Par manque de baraka, il trébuche dans un géant nid de poule et chute sur le goudron. Il n’aura pas le temps de se relever ni d’être secouru pas son complice qui a pris la fuite. Il est tabassé à coups de bâtons et de cailloux. L’un des justiciers l’a achevé en laissant choir sur son crâne, un gros caillou. Son corps est ensuite brûlé. La Protection Civile alertée a acheminé ses restes à la morgue du CHU Gabriel Touré. Il ne portait aucune pièce.

Dénis T Théra

Source: Autre presse

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