La rébellion touareg s’est dite lundi « humiliée », mais impuissante pour enquêter au sujet de l’assassinat de deux journalistes de Radio France internationale dans son fief de Kidal, qu’elle dit « ne plus contrôler ».. « Nous avons demandé à participer aux recherches des auteurs de acte crapuleux mais rien ne se décide », a déclaré Mahamadou Djéri Maïga, vice-président du MNLA, depuis Ouagadougou.
« Même le véhicule qui a servi pour l’enlèvement, on refuse de nous le montrer alors que le fait de le voir pouvait nous mettre sur la piste dans la traque des terroristes », a confié Mahamadou Djéri Maïga à l’Afp .
« Malgré cela, nous menons nos investigations. Nous faisons nos propres enquêtes et nous partagerons nos résultats avec ceux qui sont chargés du dossier. Nous ne pouvons rester ainsi les bras croisés », a souligné M. Maïga.
« On ne peut pas nous humilier de la sorte, car les journalistes ont été enlevés devant un responsable civil du MNLA. Ce n’est pas possible », a-t-il vitupéré.
« Depuis la signature de l’accord de Ouagadougou, le MNLA ne contrôle plus aucune ville de l’Azawad », a affirmé Mahamadou Djéri Maïga. « Toute la région est sous le contrôle de la MINUSMA, de Serval (l’opération française et des forces armées maliennes. Le MNLA n’a plus rien sous son contrôle en matière de sécurité », a-t-il ajouté.
Kalifa DANIOKO