Les cheminots maliens ne savent plus à saint se vouer. Contrairement à leurs collègues du Sénégal, ils sont aujourd’hui à trois mois sans salaire à cause de la mauvaise foi des autorités du Mali. Ils en appellent au président de la République pour résoudre leur problème.
Informer principalement le président de la République, l’opinion nationale et internationale sur les difficultés que les cheminots et le chemin de fer traversent aujourd’hui. C’était l’objectif d’une assemblée générale de la section syndicale unique (Untm) Dakar-Bamako ferroviaire, tenue le lundi 11 nombre 2017 à son siège.
Selon le secrétaire général de la section syndicale unique Dakar-Bamako ferroviaire, Abdoulaye Berthé, une des difficultés du chemin de fer se situe au niveau de la résiliation de la convention de concession intervenue le 7 décembre 2015, dont l’objectif était la mise en œuvre du schéma institutionnel composé de trois éléments essentiels, notamment la création de la société du patrimoine et la séparation de l’exploitation et du rail. Aux dires d’Abdoulaye Berthé, au regard de tout ce que l’Etat est en train de faire pour la route, les cheminots souhaitent que la même chose soit faite pour réhabiliter le rail.
Suivant toujours les propos du secrétaire général de la section syndicale unique Dakar-Bamako ferroviaire, il fallait également faire un appel d’offres pour mettre en place l’exploitation ferroviaire pour gérer la circulation, l’exploitation et la gestion d’un certain nombre de personnel du chemin de fer.
Parlant d’une autre difficulté, Abdoulaye Berthé a indiqué qu’il fallait aussi mettre en place un organe de régulation doté d’un certain nombre de qualité pour gérer les différends susceptibles de naître entre l’exploitation ferroviaire et la société du patrimoine. Ces trois organes, selon lui, constituent le schéma institutionnel pour mettre à l’abri les travailleurs et permettre le développement du chemin de fer entre le Mali et le Sénégal.
Par ailleurs, Abdoulaye Berthé a souligné qu’en voulant mettre ce schéma intentionnel en place, les travailleurs ont été confrontés à un problème de salaire. «Cela fait trois mois que les cheminots maliens ne sont pas payés et chaque fois qu’on touche une autorité, on nous renvoie à une autre autorité, comme s’il n’y a pas de coordination de gestion de cette affaire de chemin de fer entre le Mali et le Sénégal. Au même moment, nous constatons le payement des salaires au Sénégal. Notre cri du cœur s’adresse au président de la République pour résoudre le problème. Car, les ministères chargés du dossier ne jouent pas le rôle de l’Etat. Nous allons user de tous les moyens légaux pour nous faire entendre», a-t-il déclaré.
Diango COULIBALY