L’immeuble Dabanani, au Grand marché de Bamako, a pris feu dans la nuit du mardi au mercredi, causant des dégâts matériels très considérables. Des enquêtes sont attendues pour situer la cause de ce sinistre, dont l’ampleur reste à évaluer.
Plusieurs dizaines de magasins de l’immeuble Dabanani ont été ravagés par un violent incendie dans la nuit de ce mardi aux environs de 2 heures du matin.
Malgré la présence d’un dispositif important de la protection civile, la flamme n’a pu être maîtrisée qu’hier mercredi dans l’après-midi.
« Les dégâts matériels sont importants, même s’il n’y a pas eu de perte en vie humaine et de blessés », a affirmé le président de la chambre de commerce et d’industrie de Bamako, Harouna KANTE, annonçant que les enquêtes seraient ouvertes pour connaître les causes.
À ce stade, l’origine de ce sinistre reste à déterminer. Il a aussi promis que des réflexions seraient menées afin que de tel malheur ne se reproduise plus après la série d’incendies de marché des années précédentes.
L’opération d’extinction du feu a duré plus de 15 heures pour un espace de quelques mètres, parce qu’il n’y a pas de passage pour permettre aux pompiers d’atteindre le cœur du feu de certaines zones.
« Les sapeurs-pompiers étaient sur place depuis 2 heures du matin du mercredi, mais ils n’ont pas pu éteindre le feu à temps parce que les différents passages sont bloqués par les étals notamment », a regretté le président des commerçants de Dabadani Salif SIMPARA, rappelant avoir sollicité les autorités afin qu’il y ait des passages dédiés à la protection civile en vain.
Outre les kiosques, les étals, les voies d’accès sont également rétrécies par les ordures bordant les magasins. Selon M. SIMPARA, cette situation malheureusement est la conséquence du désordre dans la gestion de l’espace au Grand marché.
« Le Grand marché de Bamako est l’une des vitrines de ce pays, il est inconcevable qu’il ne soit pas doté de passage pour des opérations d’urgence. C’est vraiment une honte », a-t-il fulminé, en appelant de l’aide aux autorités de la transition au profit des victimes de l’incendie.
Reconnaissant qu’avec un réseau de passage, plusieurs magasins seraient sauvés avec l’intervention rapide de la protection, des commerçants de ce site se disent être disposés à accompagner les autorités pour plus d’ordre, de discipline, mais aussi de respect au schéma d’organisation qui sera élaboré.
« Souvent la mairie ne voit que son profit, ses recettes, c’est pourquoi elle installe les gens n’importe comment au marché. De plus, il y a aussi nous, les commerçants, qui autorisons d’autres personnes à s’installer devant nos magasins même si cela bloque le passage. Quelque part, nous sommes responsables de ce qui nous arrive », a déclaré l’une des victimes.
Selon lui, il est temps que les autorités maliennes s’assument afin que cessent ces désordres.
« Des mesures doivent être prises pour rendre le marché fluide. Notre survie en dépend. Aussi, c’est une belle opportunité d’avoir plus de clientèle », a ajouté, rappelant qu’auparavant, il n’y avait pas autant de désordre au Grand marché de Bamako.
PAR SIKOU BAH