Le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le Colonel Modibo KONE, a présidé ce lundi 19 avril 2021, l’ouverture des travaux de l’atelier de formation des autorités d’enquête et de poursuite sur la cybercriminalité, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, à l’hôtel Millénium à l’ACI 2000.
Initiée par la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) du Mali, en partenariat avec le cabinet privé DA-TA- FLAQ’S, cette session avait pour objectif de permettre aux agents d’application de loi d’être à jour par rapport au contenu de la Loi N°2016-008 du 17 mars 2016 relative à la Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ainsi que la Loi n°2019-056 relative à la cybercriminalité.
A travers cette formation, il s’agit de renforcer les capacités des enquêteurs de la Police nationale dans le cadre de la lutte contre la criminalité transnationale organisée et particulièrement la lutte contre la cybercriminalité.
Dans son intervention, le ministre a tenu remercié le CENTIF pour cette initiative jugée salutaire au regard des enjeux sécuritaires que connaissent notre pays.
Pour faire face aux nombreux défis résultant de cette situation, il a souligné qu’il était nécessaire d’initier des formations spécialisées à l’endroit des acteurs en charge des enquêtes pénales. Cela, dit-il, en permanence en vue de prévenir certaines calamités et de faire ainsi profiter à l’Etat des retombés des avancées technologiques.
De ses explications, il ressort que les nouvelles technologies de l’information et de la communication peuvent constituer un outil formidable de développement dans tous les domaines. Car, dit-il, elles ont pour avantage de pouvoir, mettre en connexion les partenaires, les structures, les villes, les Etats et même les continents.
Par contre, prévient-il, si elles ne sont pas maitrisées, les conséquences sont plus désastreuses.
«Il apparait plus que jamais nécessaire de former les acteurs sur ce nouvel outil mis à leur disposition afin de prévenir, lutter contre les effets néfastes, mais surtout de profiter des avantages qu’il procure», a-t-il tranché.
Pour sa part, le représentant de la CENTIF, Allaye DIA, a rappelé que depuis le début de l’année sa structure a initié un vaste programme de formation à l’attention de plusieurs acteurs. «Nous avons commencé au mois de mars avec les CB de la gendarmerie et leurs adjoints. Aujourd’hui, nous sommes avec les autorités d’enquête et de poursuite. C’est un atelier de sensibilisation sur la cybercriminalité, son lien avec le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Nous avons une mission de sensibilisation et de formation par rapport au phénomène de blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme », a-il dit.
Selon lui, les bandits de grand chemin utilisent de nos jours les nouvelles technologies pour faire des crimes. «Nous devons apprendre comment ces crimes sont perpétrés ; savoir comment fonctionnent les nouvelles technologies pour qu’on puisse contrecarrer les bandits», a-t-il insisté.
A travers cette formation, il s’agit, selon ses initiateurs, de tirer un avantage certain des nouvelles technologies contre ces criminels.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : INFO-MATIN