En avril, quatre Russes étaient interpellés aux Pays-Bas, soupçonnés d’avoir voulu pirater l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimique, en pleine enquête sur l’affaire Skripal.
En fin de semaine, la Russie ironisait déjà sur l’ « espionnite aiguë » qui s’était, selon elle, emparée des Occidentaux. Moscou est revenu ce lundi sur l’expulsion, en avril, de quatre de ses ressortissants aux Pays-Bas, niant toute attache avec ses services secrets.
Les quatre hommes, détenteurs de passeports diplomatiques, avaient été interpellés à proximité de l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), à La Haye.
Cette organisation enquête sur plusieurs affaires susceptibles d’impliquer Moscou, et notamment l’empoisonnement, à Londres, de l’ancien espion russe Sergueï Skripal, imputé par le Royaume-Uni aux services russes.
Un véhicule truffé d’électronique
Selon les autorités néerlandaises, les quatre hommes avaient garé un véhicule truffé d’équipements électroniques sur le parking d’un hôtel, dans le but de pirater à distance le système informatique de l’OIAC.
L’ordinateur portable retrouvé présenterait par ailleurs des signes de connexion aux réseaux de la Malaisie, en liaison avec l’enquête sur la destruction en 2014 de l’avion du vol MH17 de la Malaysia Airlines au-dessus de l’Ukraine.
Lundi, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a assuré qu’il n’y avait « rien de secret dans le voyage des spécialistes (russes) aux Pays-Bas ». « Ils ne se sont pas cachés lorsqu’ils se sont installés à l’hôtel, ni lorsqu’ils étaient à l’aéroport, ni lorsqu’ils se sont rendus à l’ambassade, a-t-il fait valoir. Ils se sont fait arrêter sans explications ». Et d’ajouter : « Cela avait l’air d’être un malentendu ».
« Campagne de désinformation »
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a pour sa part assuré que La Haye n’avait apporté aucune preuve aux accusations visant Moscou et s’est dit prêt à examiner d’éventuelles informations fournies par les Pays-Bas via « les canaux habituels de travail », et non via les médias.
Parallèlement, l’ambassadeur néerlandais à Moscou devait être convoqué lundi au ministère russe des Affaires étrangères pour évoquer « la campagne de désinformation organisée à La Haye »
Source: leparisien