Cette censure a été confirmée par un tweet de Netblocks, partenaire d’Internet sans frontières.
La population a exprimé son ras-le-bol et des internautes avisés qui arrivent à contourner la censure menacent les opérateurs de représailles si cela continue. On peut lire le mur Facebook d’un jeune : « Si Orange et Malitel ne rétablissent pas notre connexion, ils seront nos prochaines cibles »
Internet : le nerf de la guerre
Facebook et WhatsApp sont les médias phares des populations pour s’informer et sensibiliser en cette période de troubles où les chaînes nationales ORTM1 et ORTM2 informent assez peu ou même pas sur les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre. De nombreuses télés web amatrices du réseau social Facebook font des directs et comptabilisent des dizaines de milliers de vues.
Cela dit, couper l’accès à internet, c’est plonger les maliens dans un noir médiatique et affecter la coordination des rassemblements et des manifestations, chose qui est dans l’intérêt du régime en place.
« Ce n’est pas la première fois, c’est leur manière d’opérer. Ce régime totalitaire nous prive de tous nos droits » déplorait Issa nabi Traoré un vendeur d’ordinateurs qui trouvent ses clients sur les réseaux sociaux ».
Les impacts
En plus d’empêcher la population de s’informer et de communiquer via les plateformes comme Facebook, Twitter, WhatsApp et autres, cette censure a une conséquence sur le portefeuille de certains citoyens. En effet internet est incontournable dans le business de nos jours : des services bancaires en lignes aux sites e-commerce en passant par le journalisme digital. Les opérateurs téléphoniques eux-mêmes enregistrent un immense manque à gagner pendant cette censure. Ces derniers peuvent ils s’opposer aux injonctions de l’Etat ?
Le silence de L’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications/TIC et des Postes (AMRTP) face à la censure est à signaler.
Abdoul Salam DICKO
Bloggeur
Source: Bamakonews