Le président de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) a levé le voile mercredi, au cours d’un point de presse à Bamako sur quelques options envisagées par l’organe en charge de faire la lumière et d’établir la vérité sur l’ensemble des violations graves aux droits de l’homme qui seraient commises de l’indépendance (en 1960) à nos jours et envisager subséquemment les réparations possibles, a appris l’AMAP.
Ousmane Oumarou Sidibé qui avait à ses côtés, pour la circonstance, le directeur général d’avocats Sans Frontière du Canada, Pascal Paradis en mission au Mali, a révélé que plutôt de choisir la voie judiciaire pour constater ces violations et procéder à leur réparation, la CVJR a opté pour une procédure administrative de règlement.
Le président de la CVJR estime que ce choix est plus porteur pour les victimes : « La voie administrative a l’avantage d’être moins coûteuse pour les victimes » et « plus profitable à l’Etat » en termes de développent, a soutenu Ousmane Oumarou Sidibé.
Il a aussi laissé comprendre que les différentes victimes ayant fait leurs dépositions au niveau de la CVJR et dont les dépositions auront été soumises à vérification, devront être entendues publiquement lors d’audiences spéciales dont le lancement est prévu au mois d’octobre prochain.
Le conférencier a par ailleurs précisé que les audiences publiques seront centrées sur le témoignage « des violations graves aux droits de l’homme et atteintes aux libertés fondamentales » des victimes.
La Commission Vérité, Justice et Réconciliation a été créée par l’ordonnance n°2014-003/P-RM du 15 janvier 2014 par les autorités pour « contribuer à l’instauration d’une paix durable à travers la recherche de la vérité, la réconciliation et la consolidation de l’unité nationale et des valeurs démocratiques » en vue d’aider le Mali à dépasser sa crise multidimensionnelle.
MS
(AMAP)