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Culture : UN SUPER « SANDIA » POUR LA RECONCILIATION NATIONALE

 

Mamadou Kaladioula Diabate chef guide griots djeli kita maliLe plus grand « Sandia », fête des griots, des 50 ans de notre indépendance se déroulera les 16 et 17 avril prochains sur la grande place de Kita. Il réunira toutes les générations de djélis et sympathisants. L’annonce a été faite vendredi dernier par Mamadou Diabaté, le chef de l’Association des griots du Mali, à la faveur d’une conférence de presse organisée pour lancer cette opération.

Principal objectif de cette manifestation : participer de manière effective à la pacification du Mali, créer une cohésion sociale et asseoir une plateforme d’échanges culturels. « Sandia » sera rediffusé sur des chaînes de télé et de radio couvrant une vaste partie du Mali, d’Afrique et du monde.

Ce grand « Sandia » sera une grande fête de réjouissance populaire. Il verra la participation effective des griots de chaque région du Mali et aussi des grands chefs griots de la sous-région (Guinée, Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Gambie, Niger) et du reste du monde.

Cette manifestation, dont l’objectif est la sauvegarde et la valorisation de la culture du Mandé, se déroulera à Kita, une ville légendaire de djéli. Durant 48 heures, le grand public découvrira les différentes facettes de l’art oratoire et musical du Mandé, ceci avec la démonstration de légendaires pas de danses en péril.

Les festivités du « Sandia » seront non seulement une grande occasion de faire redécouvrir et de revaloriser le riche patrimoine immatériel du Mandé, mais aussi de recréer entre les «djélis » un climat de confiance et de cohésion favorable au développement du Mali.

En prélude au grand « Sandia », il est prévu une grande conférence débat sur les thèmes : « Le djeli, hier, aujourd’hui et demain » et « Rôle et place du griot dans la société et dans la consolidation de la paix et la réconciliation ».

Les organisateurs feront appel à tous les fils du Mandé, aux artistes, aux paroliers, à la population locale, aux cadres locaux et à la diaspora. Ce moment sera une vitrine du savoir, du partage et une occasion de  comprendre les vraies valeurs du djéliya. Les djélis appartiennent à une grande caste, celle des gens de la parole, ceux qui font l’effort de mémorisation pour conserver l’acquis culturel du Mandé.

« Sandia » qui signifie la bonne année, est une fête de réjouissance chez les Mandeka. Musique et danse s’exécutent lors des grands événements, des grandes récoltes, des grandes cérémonies de mariage, de baptême, à travers des chants et rythmes du Mandé.

Très souvent, les danseurs djélis tirent leur inspiration des grandes guerres de l’épopée mandingue. Gestes et chorégraphie sont des langages qui se combinent à l’utilisation d’épées pour les hommes et de foulards pour les femmes. Chaque danseur, de par l’histoire qu’il transmet par sa gestuelle, renvoie à une interprétation particulière du récit.

Y. DOUMBIA

Source : L’ Essor

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