Ce projet a pour but d’assurer la conservation durable du tombeau des Askia et sa promotion par la valorisation de l’architecture traditionnelle à travers les savoirs, les savoir-faire et les matériaux locaux de construction.
Selon le directeur national du Patrimoine culturel, ce projet vise à consolider les piliers, d’alléger le poids du banco sur le toit, de renouveler toutes les charpentes et de renforcer l’ensemble des structures du bâtiment.
D’après lui, ce projet servira une réelle redynamisation du site au bénéfice des populations et des visiteurs venant de l’étranger, grâce à un effort majeur de conservation et de mise en valeur. Toute chose, souligne-t-il, qui lui rendront sa splendeur d’avant les conflits armés et permettre une relance du tourisme culturel.
Pour sa part, le Segal du Ministère de la Culture a rappelé que le tombeau des Askia, un remarquable exemple d’architecture soudano-sahélienne, a été construit en 1495 par Askia Mohamed.
Ensuite, il a expliqué que ce site comprend une tour en pyramide et deux bâtiments rectangulaires en banco, un vaste et ancien cimetière, un large espace pour les prières des fêtes de tabaski. De même, il a ajouté, que les pratiques traditionnelles d’entretien, comme le crépissage, et les manifestations socioculturelles qui s’y tiennent régulièrement contribuent à resserrer les liens entre les communautés.
Inscrit en 2004 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, ce site figure également depuis 2016, compte tenu des différentes menaces qui affectent son état de conservation, sur celle du patrimoine mondial en péril, a fait savoir M. Fané.
De son côté, le directeur national de la Fondation ALIPH, dira que ce projet est très important, le premier en faveur duquel sa fondation a souhaité se mobiliser en Afrique. Car, explique-t-il, le tombeau des Askia est non seulement un symbole culturel et religieux exceptionnel pour le Mali, mais aussi pour le monde. « En effet, il est tout à la fois un symbole de l’islam érudit, de la résistance à l’extrémisme, de la transmission de savoirs entre générations et du vivre ensemble entre communautés » a-t-il déclaré.
A signaler que ce projet est financé par la Fondation ALIPH pour près de 300 000 000 de FCFA pour une durée de deux ans.
Par Fatoumata Coulibaly
Source: Journal le Sursaut-Mali