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Culture et artisanat : Ségou, un potentiel impressionnant

La ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Kadiatou Konaré, a choisi la capitale des Balanzans, Ségou, pour rappeler à nos compatriotes que nous devons « consommer malien », car la survie de notre savoir-faire et de notre savoir-être en dépend.

C’est au pas de charge que Mme la ministre a visité, du 22 au 23 octobre dernier, des infrastructures relevant de son département et enregistrer les différentes contraintes auxquelles les acteurs sont confrontés dans la ville de Ségou.
Après la visite de courtoisie aux notabilités traditionnelles, elle s’est rendue successivement au Centre de lecture et d’animation culturelle, au Centre artisanal de tissage et de tapisserie « Gnéléni », aux Ateliers N’Domo ; au Village artisanal de Ségou, à l’espace culturel « Miéru Ba », à la coopérative des femmes « Sinignèssigui », au Centre de recherche et de formation pour l’industrie textile (CERFITEX), au Centre culturel Korè.

Le Centre artisanal de tissage et de tapisserie « Gnéléni » est un centre de la production et de la promotion des textiles en laine et coton. Il faut rappeler que « Gnéléni » a bénéficié d’une formation du Centre de développement de l’artisanat textile, avec l’appui de la GIZ. Cette formation portait sur le mélange de la laine au coton en vue d’alléger le poids du tapis.


Les Ateliers « N’Domo » constituent une fierté et une référence dans notre pays.

C’est une entreprise artisanale à caractère scientifique par la valorisation des matières végétales locales. Elle valorise ainsi les aspects historiques de l’aire culturelle bamanan, met l’accent sur l’accompagnement social des apprenants et du personnel et veille sur la préservation de l’environnement en appliquant la formule du célèbre chimiste Lavoisier « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».

Quant au Village artisanal de Ségou, il est le fruit d’un partenariat entre le Projet mode éthique du Centre du commerce international et de la Chambre des métiers de la Région de Ségou. Il est installé dans les locaux de l’ancien Projet d’appui à la filière coton textile (PAFICOT) dont la réhabilitation a permis d’aménager des salles de préparation tissage, le contrôle de qualité, le hangar pour le bogolan, la filature et le showroom.

Financé par le fonds fiduciaire de l’Union européenne pour l’Afrique, le projet Mode éthique a démarré en 2017 au Mali, pour un résultat attendu de 1.640 créations/stabilisations d’auto-emploi sur une durée de 48 mois. En plus de sa mission de création d’emplois équitables, le projet a aussi pour but la stabilisation de la jeunesse malienne à travers le développement durable des micro-entreprises opérant dans la chaîne de valeur de la transformation du coton textile artisanal.

La ministre Kadiatou Konaré a également visité le CERFITEX. Créé le 14 janvier 2004 sur les cendres de l’École supérieure des industries textiles (ESITEX) de Ségou, le CERFITEX compte 600 apprenants, un campus de 10 logements et un restaurant. Sur le plan académique, elle dispose d’un grand laboratoire, d’un atelier de métrologie pour le contrôle de la qualité, d’un atelier de maintenance industrielle, d’un atelier de chimie appliquée, d’un bâtiment génie industriel, d’un centre technique régional de classement instrumental du coton de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Créé en février 2011, le Centre « Korè » est un espace dédié au développement des arts, de la culture, de l’art social de la recherche, de la production et de la diffusion artistique. Il comporte trois volets : art et éducation ; recherche et centre de ressources et enfin production des œuvres artistiques et culturelles.

La visiteuse du jour a recensé un chapelet de doléances, parmi lesquelles l’insuffisance des ressources matérielles, financières, techniques, le manque de ressources humaines qualifiées, le problème d’approvisionnement en matières premières (fil, coton, colorants…), les difficultés d’écoulement des produits (problème de visa de l’AGOA et les tracasseries douanières), les charges récurrentes d’électricité et de l’eau et aussi le renouvellement des organes des chambres de métiers.
Toutes ces structures souffrent des conséquences de la crise multidimensionnelle que connaît notre pays depuis 2012 et de la Covid-19 qui vient de se greffer à une situation déjà préoccupante.

Sibiri KONATÉ/MCAT

Source : L’EssorMali

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