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CRISE SOCIETALE : Les associations musulmanes marchent aujourd’hui sabre au clair

Evitez à tout prix et au prix de toutes les concessions possibles que le divin tranche entre les hommes dans le monde d’ici-bas. Sans évoquer l’histoire théologique, lorsque Dieu est évoqué, il répond à l’appel des détressés.

 

Les musulmans ont pris les choses en main depuis l’échec des hommes politiques après le 10 février dernier, ce vendredi 22 mars 2019 a été choisi par eux pour battre le pavé afin de se faire entendre. Le jour choisi est doublement déterminant. D’abord dans l’histoire récente du Mali.
Une date symbolique, car c’est justement un certain 22 mars 1991 que la situation a pris une nouvelle tournure au Mali et qui a raison du pouvoir autocratique du général Moussa Traoré. Cette seule date est une alerte qui donne à réfléchir. Ce n’est non plus le souhait que cela soit cyclique mais les esprits sont sensibles aux références et aux exemples.
Dans ce seul mois de mars, deux présidents ont reculé devant la ferveur et la volonté de leur peuple. Il s’agit du président algérien et un autre président d’un pays asiatique. « Il n’y a pas de plus grands fétiches que le peuple », prodiguait Thomas Sankara, un révolutionnaire qui croyait et connaissait la force et la détermination d’un peuple lorsque celui-ci a la volonté d’agir pour l’intérêt général.
Ensuite dans le domaine de religieux car c’est un jour saint pour les musulmans où tous se retrouvent ensemble pour la même cause. Ils vont exposer les problèmes de la nation à Dieu.
La marche autorisée de cet après-midi est organisée par les associations musulmanes devant la Bourse du travail. Au cours de cette marche, deux grandes revendications seront à l’ordre du jour et les manifestations malgré leur aspect et caractéristique pacifique sont animés par la détermination à de poursuivre leur combat jusqu’à la victoire partielle ou définitive. Donc pour eux il n’y a pas question de laisser tomber leurs revendications.
La première épée, ils veulent le départ immédiat du Premier ministre SBM qu’ils revendiquaient depuis 10 février dernier. Ils n’ont pas l’intention de laisser tomber par terre ce gros morceau de viande entre leurs dents. Une attitude qui démontre que les jours de SBM à la tête de la primature sont comptés.

Deux épées qui tuent
En fait plus le temps passe, plus les fautes du PM deviennent nombreuses et chaque acte qu’il pose est un prétexte de plus pour exiger son départ. A titre d’exemple son dernier voyage au centre du pays et le malheur qui en a découlé – malheur qui a été la cause d’une autre marche : celle des femmes veuves de militaires tombés dans la bataille de Dioura.
La seconde épée plus tranchante et inévitable est l’épineuse question de l’éducation. Les manifestants veulent le retour des enfants en classes. Les enseignants sont entre le marteau de leurs revendications et l’enclume de la rétention de leur salaire. Ils sont condamnés à mort humiliante et lente. « Sans pain dans la bouche, les mots ne peuvent y sortir », sagesse d’outre-mer. La stratégie du Tigre est de les contraindre par la faim à reprendre le chemin de l’école mais la détermination semble être inaltérable au plan du PM. Sachons déjà que le ministre est politiquement crucifié et attend seulement un petit vent de remaniement pour faire ses bagages, direction l’Université de Bamako.
La situation de l’école a atteint un point de non-retour et les conditions des enseignants deviennent de plus en plus lamentables. Certains anciens ministres commencent à se prononcer sur la question. C’est le cas de Poulo. Lors d’une conférence organisée par la Convention des forces patriotiques le 20 mars 2019, à la Maison de la presse, l’ancien ministre de l’Education Housseyni Amion Guindo s’est exprimé sur la question.
Pour lui, ce qui a envenimé la situation, c’est la rétention des salaires des enseignements. « La rétention des salaires des enseignants est une injustice. L’UNTM, les magistrats et les médecins ont grevé, rien n’a été coupé dans leur salaire. Je pense que cette situation dans un même pays à travers la même loi est inacceptable ».
Que va faire le président IBK pour décanter la situation générale car ce n’est plus la description de la situation politique dont il est question mais de la situation du pays ? Toutes les corporations commencent à dire qu’il est assez et que certains responsables comme SBM devraient rendre le tablier pour permettre de calmer certains esprits trop échauffés.
B. M

Le Point du mali

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