Vendredi 26 juillet 2019, le président américain, Donald Trump, a promulgué un décret visant les « ennemis de la paix au Mali ». Des sanctions contre toute personne qui constituerait une menace pour la sécurité au Mali et par ricochet du monde.
« Le décret exécutif du président gèlera les biens et suspendra les déplacements d’individus ou d’entités qui cherchent à miner les efforts de paix, la sécurité et la stabilité au Mali », a laissé entendre le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo. Ce décret du locataire de la Maison-Blanche vise tous les « individus responsables ou complices d’actions qui exacerbent et détériorent la situation au Mali. »
Selon Mike Pompeo, les tensions ethniques ainsi que les réseaux formés au-delà des frontières constituent des opportunités pour les groupes extrémistes qui les exploitent pour réussir leur bavure. «Des groupes extrémistes exploitent les tensions ethniques et les réseaux au-delà des frontières du Mali», a-t-il indiqué. Ce décret promulgué, explique un autre diplomate américain, prévoit comme sanction le sevrage des personnes responsables du « système financier américain».
Rappelons que le 16 juillet courant, les États-Unis ont sanctionné deux responsables parmi lesquels un Malien. Il s’agit des éléments de l’Alliance djihadiste liée à Al-Qaida au Sahel, notamment de Ba Ag Moussa, un officier déserteur de l’armée malienne, membre du groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, dirigé par Iyad Ag Agaly, et de Ali Maychou. Une sanction qui intervient suite à l’attaque contre le camp militaire de Dioura, le 17 mars dernier.
Soulignons qu’il urge que ces formes de la coalition internationale contre les menaces terroristes ne peuvent que porter des fruits si elles sont sincères. Nous savons que cette crise malienne dont l’origine remonte, en quelque sorte, à l’année 2012, a causé dans ce pays des dégâts humanitaires sans précédent. Elle a également entrainé une mobilisation internationale autour du Mali afin de mettre fin à ladite situation. Mais elle n’a fait que s’aggraver jusqu’à concerner le centre du pays voire une certaine partie du Sud.
TOGOLA
Source : Le Pays