Dans son discours d’ouverture de la rentrée parlementaire d’avril 2020, dernière session de la 5ème Législature, le président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé a exhorté le gouvernement et les grévistes à un dialogue plus fécond et responsable afin de sauver l’école malienne dans son ensemble et de manière durable.
Parmi les dossiers brulants évoqués par le président de l’Assemblée nationale dans son discours en présence du Premier Ministre, Dr. Boubou Cissé, figurent la gestion du coronavirus, la sécurité et la grave crise qui secoue le monde scolaire.
Le président de l’hémicycle, Issaka Sidibé, a déploré les nombreux débrayages que l’école malienne connaisse depuis plusieurs années. “Nous sommes au regret de constater que les nombreux débrayages que l’école malienne connait, depuis des années, ne cessent de compromettre dangereusement l’éducation de millions d’enfants de notre pays. Consciente de ce risque, l’Assemblée Nationale s’est toujours investie afin que notre système éducatif puisse retrouver une accalmie et ses lettres de noblesse”, a déclaré Issaka Sidibé.
Selon lui, au regard de la persistance de la situation, une réunion extraordinaire du Bureau de l’Assemblée Nationale, élargie à la conférence des Présidents, s’est tenue le 27 février 2020. Ladite réunion a relevé que la détérioration du climat social découlait exclusivement de la non application de l’article 39 de la Loi N°2018-007 du 16 janvier 2018, pourtant adoptée depuis plus de deux ans.
“Forte de ce constat, la représentation nationale a invité le Gouvernement à s’exécuter rapidement, car force doit rester à la loi”, a insisté le président de l’A.N.
Par contre, il a précisé que : “les syndicats sont certes fondés à défendre les intérêts de leurs membres mais il serait bienséant pour eux de tenir compte des séquelles de leurs actions sur la vie de la nation”.
Par conséquent, il a exhorté le gouvernement et les enseignants grévistes à un dialogue plus fécond et responsable. “Il urge que cette crise scolaire soit enfin derrière nous, à jamais. Il ne s’agit plus de jouer au sapeur pompier, en tentant de sauver les années scolaires une à une, mais de sauver plutôt l’école malienne dans son ensemble et de manière durable”, a indiqué M. Sidibé.
Notons que cette session d’avril sera la toute dernière du mandat des députés de la 5ème Législature. Constitutionnellement prévue pour 90 jours, elle sera certainement écourtée du fait de la rentrée parlementaire de la 6ème Législature. Lire la suite sur aumali…
- Y.Doumbia
Source: l’indicateur du renouveau