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Crise scolaire: l’Assemblée nationale s’implique

Après l’échec des négociations, le week-end dernier, entre le Collectif des syndicats enseignants signataire du 15 octobre 2016 et le gouvernement, les responsables dudit Collectif ont été reçus, ce 21 janvier 2020, par trois commissions de l’Assemblée nationale du Mali. La rencontre a eu lieu dans la salle Aoua de l’AN.

 

L’Assemblée nationale du Mali veut s’impliquer activement désormais dans la gestion de la crise de l’école. C’est dans ce contexte que trois commissions en entendu hier les responsables du Collectif des enseignants. Il s’agit des commissions de l’éducation, de la culture, de l’information et des nouvelles technologies de la communication ; Loi et du travail ainsi que de l’emploi. Le président de la séance du jour était honorable Siaka Sangaré, président de la commission de l’Éducation entouré de l’honorable Zoumana N’tji Doumbia, président de la commission de Loi et de l’Honorable Moussa Diarra, de la commission de travail et de l’Emploi.

L’objectif était d’écouter les syndicats des enseignants et d’analyser leur réoccupation afin de savoir les points de blocage entre le gouvernement et les syndicats et trouver ensemble des solutions pour la sortie de l’école malienne de cette crise.     ,

Au sortir des échanges, l’honorable Zoumana N’tji Doumbia, au nom des membres des trois commissions de l’Assemblée nationale, a souligné que l’Assemblée nationale va faire des propositions de sortie de crise, après les différentes auditions. Parce que cette situation, selon lui, n’a que trop duré dans le milieu scolaire. En effet, Zoumana N’tji Doumbia a dit qu’il est important de trouver une solution de sortie pour que les enfants qui sont l’avenir du pays puissent retourner à l’école.

« Que les enseignants aussi puissent retourner à l’école pour enseigner les enfants qui constituent le lendemain du Pays », a conclu l’honorable Zoumana N’tji Doumbia.

Pour sa part, Adama Fomba, porte-parole du Collectif des syndicats des enseignants signataire du 15 octobre 2016 a affirmé sa déception au sortir de cette rencontre. Pour lui, à l’issue des échanges, l’Assemblée nationale devait obliger l’État à respecter l’article 39 de la Loi 007. Parce que selon le porte-parole Fomba, tous les participants à la rencontre étaient d’accord pour l’application de l’article 39 de la Loi 007. Pour porte-parole des syndicats des enseignants, il n’y a pas de raison que le gouvernement s’engage dans une logique de torpiller cette loi. Pour lui, ce n’est ni pour à l’avantage des enseignants ni à l’avantage de l’Assemblée nationale ni d’aucun républicain. Par conséquent, il a soutenu que le mode d’action n’est autre que la grève des enseignants. Car selon Adama Fomba, le Premier ministre Boubou se considère comme ‘’Kaya Makan Cissé et qui envisage même un nouveau recrutement pour suppléer les grévistes. Le porte-parole du Collectif des syndicats enseignants signataires du 15 octobre 2016 a fait savoir que certains se considèrent comme les acteurs de la démocratie alors que les Maliens se connaissent suffisamment.

« Que le Premier ministre ‘’Kayan Makan Cissé’’ sache que le temps de la dictature est révolu. Qu’il se mette dans la logique de l’application de l’article 39 de la Loi 007, du moment que lui-même a donné sa parole d’honneur », a-t-il mis en garde.

Par SABA BALLO

Source : Info-Matin

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