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CRISE POLITIQUE AU TOGO : Reprise du dialogue entre le pouvoir et l’opposition

Les présidents ghanéen et guinéen respectivement Nana Akufo-Ado et Alpha Condé sont arrivés à Lomé hier pour poursuivre les travaux du 27ème dialogue qui devrait mettre fin à une crise née il y a presque une année.

Sous la facilitation du président ghanéen, Nana Akufo-Ado et son homologue guinéen, Alpha Condé, les deux parties de la crise togolaise, à savoir l’opposition et le parti au pouvoir, se sont rencontrées pour trouver une issue favorable. Ce dialogue avait commencé en février, avant de traverser un temps de latence de quelques mois.

En attendant le sommet de la Cédéao qui s’annonce à Lomé, les facilitateurs ont pour mission de conduire la classe politique togolaise à trouver une solution à la tension sociopolitique qui réside dans le pays depuis plus de 10 mois. Il est difficile de trancher dès lors le dénouement de cette crise quand bien même tous sont au courant des positions qui ont fait obstacle à la réussite de ce dialogue dans un premier temps.

En effet, l’opposition exige que le chef de l’Etat Faure Gnassingbé, qui est au pouvoir depuis près de 14 ans, ne se représente plus en 2020. Chose que le parti au pouvoir refuse catégoriquement, au nom que quelle constitution que ce soit.

Tout est bloqué à ce niveau, la constitution qui doit être mise en vigueur selon l’opposition qui rappelle les dispositions constitutionnelles : « En aucun cas nul ne peut faire plus de deux mandats ». Ce qui empêche Faure Gnassingbé de briguer un autre mandat.

Les Togolais seraient en effet satisfaits du communiqué final qui a soldé les travaux de la rencontre entre les deux protagonistes de la crise et les facilitateurs. D’abord les facilitateurs ont demandé la suspension de l’organisation des élections durant cette période et souhaitent que les élections aient lieu fin novembre : « Pas de préparation d’élection au Togo avant la mise en oeuvre de la feuille de route de la facilitation » signifie le communiqué. Il est demandé au gouvernement, au cours de ces travaux, de libérer tous les détenus politiques qui ont été emprisonnés durant la crise qui a commencé le 19 août 2017. Et aussi de permettre à ce que les manifestations s’étendent sur toute l’étendue du territoire national.

Il est clair que la partition à jouer par le gouvernement est assez importante au vu des recommandations. Il reste à savoir si avec le contenu de la feuille de route de la facilitation, des réformes se feront à l’hémicycle ou par référendum, puisque le gouvernement a déjà une proposition de loi controversée à soumettre au référendum. Ce qui n’arrange guerre les réclamations de l’opposition.

YAWO ATIAH

Source: Le Pays

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