Face au refus des cotonculteurs de semer cette année, Mamadou Diarrassouba, l’un des députés élus dans le cercle de Dioïla, sur la liste RPM, en pompier, a initié une rencontre entre les différents acteurs de la filière coton de la région CMDT de Fana. La réunion s’est déroulée à Dioila sous la présidence du gouverneur de la localité, Dédéou Maiga. Son objectif : sensibiliser, convaincre et inviter les paysans à cultiver du coton pour éviter une année sans campagne cotonnière dans la zone suite à la proposition du gouvernement de ramener le prix du coton à 250 FCFA et de maintenir le prix de l’engrais à 11 000 de nos francs.
La réunion a été ainsi l’occasion pour les acteurs de faire le grand déballage. « On n’a pas été écouté par des responsables de la CDMT. On n’a pas été considéré au moment de la fixation du prix. Le prix a été fixé sans qu’à la base qu’il y ait un débat. S’ils avaient pris du temps de nous écouter on n’en serait pas là. Ils sont venus nous imposer un prix. Nous ne sommes pas leurs esclaves », a déclaré Fanta DIARRA, représentante du secteur de Dioila. Pour elle, M. BERTHE n’a pas de respect pour les cotonculteurs.
Egalement Tiassé Coulibaly, vice-président de l’union des cotonculteurs, impute la responsabilité à la direction de la CDMT dont certains responsables ignorent les réalités du terrain de la culture du coton. « Certains responsables de la direction de la CMDT sont dans le faux », a accusé le député Coulibaly. Il a aussi confié avoir interpellé sur les conséquences de la première décision sur le prix en vain.
C’est pourquoi lors de la rencontre de ce jour, plusieurs représentants des secteurs de la filière centre de Fana ont demandé la démission du PDG de la CMDT. « On ne veut plus travailler avec Baba Berthé. Nous demandons qu’il soit remplacé s’il n’est pas le seul cadre au Mali », a affirmé Soumaila Sangaré du secteur de Massigui.
De même, le PDG est accusé d’encourager le clanisme au sein du regroupement des cotonculteurs.
Au terme de la réunion, malgré les difficultés, des paysans ont promis de semer du coton, après un moment d’hésitation grâce à la campagne de sensibilisation de Mamadou Diarrassouba. Son intervention a été fortement saluée pour la résolution de cette situation.
Et en toute modestie, il affirme que c’est un engagement pour le Mali parce qu’une campagne agricole sans la culture de coton représentera une énorme perte pour le pays et même pour des populations.
Jean JACQUES