Le vice-président du Conseil italien, Luigi Di Maio, a donné jusqu’à ce vendredi 24 août au soir à l’Union européenne (UE) pour trouver une solution sur la répartition des migrants actuellement bloqués au port de Catane (Sicile) sur le navire « Diciotti ». Sinon, dit-il, l’Italie pourrait ne plus payer sa contribution au budget de l’Union.
Avec notre bureau de Bruxelles,
L’Union européenne a réagi à cet ultimatum italien. « En Europe, les menaces ne servent absolument à rien. Nous devons travailler ensemble, de manière constructive », dit un porte-parole de la Commission européenne. Qui précise : « Il y a des règles à respecter au sein de l’Union. Chaque Etat membre doit payer sa contribution au budget, c’est une obligation légale ». « D’ailleurs, cela n’est jamais arrivé qu’un membre n’ait pas payé », a-t-il ajouté.
D’après les chiffres de la Commission européenne, en 2016, l’Italie a contribué au budget de l’Union à hauteur de près de 14 milliards d’euros, et reçu 11,6 milliards au travers de différents programmes européens. En 2017, les fonds reçus par l’Italie se montaient à 10 milliards, car les chiffres évoluent chaque année.
Pas question du Diciotti
La réunion sur la politique migratoire a demarré ce vendredi à la mi-journée. C’est une rencontre informelle, entre hauts fonctionnaires et ils vont discuter de solutions durables. Il ne sera donc pas question spécifiquement des migrants bloqués sur le navire Diciotti. Sur ce sujet précis, « des contacts ont été pris depuis dimanche avec les Etats membres », indique un autre porte-parole de la Commission. Sans succès pour le moment.