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Crime de guerre : Reprise à La Haye du procès d’Al-Hassan

Le procès contre Al-Hassan  a repris hier, avec des déclarations linaires de la défense. Ce mardi,  10 mai, la chambre de première instance X reçoit le premier témoin, un expert. Détenu par la Cour pénale internationale, Al-Hassan est soupçonné de crimes contre l’humanité et crimes de guerre prétendument commis à Tombouctou entre avril 2012 et janvier 2013.

 

 

Selon les charges retenues contre lui, Al-Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud est suspecté « de crimes contre l’humanité prétendument commis dans le contexte d’une attaque généralisée et systématique commis par les groupes armés Ansar Eddine/Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) contre la population civile de Tombouctou et sa région ». Des faits produits entre le 1er avril 2012 et 28 janvier 2013. Selon les deux décisions de la Chambre préliminaire I, il serait responsable de « torture, viol, esclavage sexuel et autres actes inhumais y compris, des actes prenant la forme de mariages forcés et persécution ».

Al-Hassan aurait aussi été membre d’Ansar Edine, commissaire de facto de la police islamique. Il aurait également été associé au travail du tribunal islamique à Tombouctou et aurait participé à l’exécution de ses décisions. Détenu par la CPI, Al Hassan aurait pris part à la destruction des mausolées des saints musulmans à Tombouctou, grâce à l’utilisation des hommes de la police islamique  sur le terrain.

La reprise d’hier lundi du procès devant la chambre de première instance X, en charge de l’affaire, sera consacrée à la défense, explique Margot Tedesco, responsable de l’information publique du bureau de la CPI au Mali. « La présentation de l’accusation a déjà commencé en 2018. En février, il y a eu la présentation des représentants légaux des victimes. C’est autour maintenant de la partie de la défense de commencer la présentation des preuves à décharge, d’amener ses témoins ».  A l’en croire, le premier témoin, qui est un expert, devrait témoigner, ce mardi 10 mai. Toutes les audiences peuvent être suivies en direct sur le site de la CPI, dit-elle.

 

Rôle important

C’était autour d’une session d’information, tenue le jeudi 5 mai, dans un hôtel de la place de Bamako, que la représentation de la Cour pénale internationale (CPI) a échangé sur l’affaire Al-Hassan avec les professionnels  de média. La session était organisée en marge de la reprise du procès Le procureur contre Al-Hassan. Il s’agissait, à travers ces échanges, selon la responsable de l’information publique du bureau de la CPI au Mali, de doter les journalistes d’outils et moyens de compréhension nécessaires pour  une meilleure couverture des audiences.  « Il était important de communiquer sur ce procès, aussi de pouvoir informer les communautés des victimes, la population malienne sur son déroulement. Les journalistes ont un rôle important dans la diffusion des informations correctes du procès », a ajouté Mme Margot Tedesco.

La journée d’échanges avec les journalistes a également outillé les journalistes sur le fonctionnement de la Cour pénale internationale et ses mandats.

Le représentant du président de la maison de la presse, Daouda T. Konaté, a remercié le bureau CPI au Mali pour l’organisation de cette rencontre à l’endroit des journalistes maliens.

 

Kadiatou Mouyi Doumbia

 

 

 

AFFAIRE AHMAD AL FAQI MAHDI

« La peine sera purgée en septembre 2022 »

La session d’information de la représentation de la Cour pénale internationale (CPI) au Mali avec les journalistes,  du 5 mai à Bamako, a fait un point sur l’affaire Ahmad Al Faqi Al Mahdi.

L’affaire est en stade de réparations, aux dires de la responsable de l’information publique. Pour qui, le montant total des réparations aux victimes s’élève à 1,75 milliards de F CFA. Il est mis en œuvre par le fonds au profit des victimes.

A noter qu’Ahmad Al Faqi Mahdi a été reconnu coupable en tant que co-auteur de crime de guerre consistant à avoir dirigé intentionnellement des attaques contre des bâtiments à caractère religieux et historiques à Tombouctou en juin et juillet 2012. Condamné à neuf ans d’emprisonnement, sa peine a été réduite de deux ans le 25 novembre 2021 par un collège de trois de la chambre d’appel « Cette peine sera purgée en septembre 2022 »,  selon la CPI.

K. M. D.

Source : Mali Tribune

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