Le Cercle de Réflexion et d’Information pour la consolidation de la démocratie (Cri-2002) vit une phase pénible de son histoire suite au leadership contesté du Professeur Sall. Un cofondateur de l’association, à savoir Mamadou F. KEITA crie à la personnalisation de l’association Cri-2002 ! Ce dernier décrit la situation de Cri-2002 en 4 points questions réponses : l’origine de la crise ; le leadership du Professeur Sall, comme 2ème Président de Cri-2002 ; la volonté d’exclure les tous les anciens qui contestent ; les solutions.
L’origine de la crise
La tendance du Professeur Sall à se mettre au dessus de tous, ajoutée au népotisme a terni l’image de Cri-2002. Pire, son habitude récurrente à convoquer de façon sélective les membres à nos Assemblées générales (février 2010 et janvier 2019) excluant sciemment les membres qui sont regardant sur sa gestion est la goutte qui fit déborder le vase. C’est autant de ruses qui lui permettent de faire de Cri-2002 « sa chose ». Mais, comme le disait si bien le 33ème Président américain, Harry S. TRUMAN : « the bus stops here » en bamanankan « kulun séra tchian kan ». C’est fini. Cri-2002 ne sera plus jamais dépouillé des premiers (initiateurs et fondateurs) au profit des opportunistes devant l’ETERNEL.
J’en ai pour preuve la formation du bureau illégal de janvier dernier avec l’arrivée des agents de l’Etat et retraités, tous des amis du Professeur Sall, en violation de nos textes de parrainage pour le fond et de tenue de l’AG pour la forme. Et quel crédit accorder à Cri-2002 si le soi disant 1er responsable en devient le fossoyeur comme en témoigne tout ce qui précède et surtout la suppression récente des écritures sur le panneau servant d’adresse-indication de Cri-2002 devant la porte de notre salle de conférence. Cela est vérifiable en attendant qu’il agisse autrement. Bref, l’opportunisme des uns à entrer dans le bureau Cri-2002 et l’empressement des autres à monter en grade en récompense à des actes qui n’honorent. Mais la manœuvre perçue, est victorieusement combattue.
Le leadership du Professeur Sall comme 2ème Président de Cri-2002
Depuis la passation des pouvoirs au Centre Djoliba de Maître Sow au Professeur Sall sous les yeux vigilants de Sagaîdou F. Maïga et Mamadou F. Kéïta (votre serviteur), Cri-2002 est entré dans une ère de turbulence caractérisée d’une part par l’angoisse des anciens dubitatifs sur la capacité de rassembleur de Sall et d’autre part la joie de nouveaux entrants soit amis (Modibo Koly Kéïta, secrétaire général et agent de l’ANPE, Moussa Traoré, enseignant retraité) soit collaborateurs/ employés à l’OPAM (Mme Bouaré Assétou, trésorière) pour la plupart.
Voilà un début qui augurait déjà des jours terribles de gouvernance à Cri-2002 à moins que chacun se taise sur les agissements du fonctionnaire Sall et retraité depuis, déguisé en leader d’association et agent de développement sans en avoir ni l’âme ni l’esprit encore moins l’étoffe qui lui semble si ample !
Ayant côtoyé Maître Sow à l’esprit avisé et à l’âme démocrate, observer le Professeur Sall à la tâche m’inspire de qualifier le premier de soleil éblouissant et le second de crépuscule tant les styles diffèrent et tant les personnalités sont diamétralement opposées.
De plus, Sagaïdou F. Maïga, l’un des membres fondateurs a toujours insisté sur la collégialité des décisions. A son décès en janvier 2012, le Professeur Sall est, depuis, dans son jardin pour agir comme bon lui semble. Or, il est à l’âge de poser des actes pour la postérité. Au lieu de cela, il détruit l’édifice commun parce que ne sauvegardant pas ses intérêts tels qu’il l’aurait voulu (personnel, familial et amis).
Le baromètre du sacrifice pour Cri-2002 ne s’affiche pas en faveur du Professeur Sall. Bien de gens ont consacré plus de temps à Cri-2002, plus d’énergie et de dévouement que le Professeur Sall, sans pour autant en bénéficier comme lui. Là, le public lecteur appréciera son aptitude à diriger ou pas un think tank de réflexion qu’est Cri-2002 (qualificatif attribué à Cri-2002 par l’éminence grise Dr Makalou).
Volonté de former le bureau en excluant tous les anciens
Cette stratégie résulte de la soif de tout ramener à sa seule personne.
En effet, le fait que ces agents de l’Etat n’ont jamais le temps requis pour les activités de Cri-2002 lui laisse la marge de manœuvre à s’adonner à la gestion qui lui semble convenable personnellement sans la contrainte des professionnels permanents agents de développement et initiateurs vigilants.
La stratégie malveillante est là, démasquée et dénoncée. C’est cette attitude de main mise programmée qui rend légitime la fronde voire la révolte contre le Professeur Sall, incapable de leadership car dénué de toute capacité d’écoute et qui aime se faire entourer uniquement des bénis oui oui. Je refuse de figurer dans un tel lot, d’autant que je ne me reproche absolument rien. Le comportement de béni oui oui ne me sied point ni par le passé avec d’illustres Présidents (Maître Abdoulaye Sékou SOW et Dr Oumar MAKALOU) ni maintenant consistant à courber l’échine en échangeant sa dignité contre de mièvres intérêts. Au lieu de s’acharner sur le poste du Permanent pour y caser son ami enseignant retraité Moussa Traoré, le Professeur Sall aurait mieux fait de le mettre provisoirement au poste de secrétaire administratif à la place de son fils Mamadou Sall en attendant que nous statuons là-dessus, d’autant que le recrutement n’est pas de son seul ressort.
Les pistes de solutions
Elles passent par la reconnaissance due au 1er Président Feu Maître Abdoulaye Sékou Sow ; l’intégration des membres injustement exclus sur la base de leurs opinions ; la reconnaissance du mérite au sein de Cri-2002 afin de barrer la route à l’opportunisme et à la manipulation nous affaiblissant.
En conclusion, Cri-2002 peut faire mieux, d’autant que le 1er Président Maître Sow a pu faire asseoir sa crédibilité par son sens du devoir et de l’intérêt général, sa vision pour le renforcement de la démocratie au Mali…en acceptant les critiques des jeunes et responsables autour de lui.
Mamadou F. KEITA, permanent de Cri-2002
Bamako, le 12 avril 2019
Source: Le Républicain