Les autorités maliennes ont annoncé mercredi la création d’une commission dialogue et réconciliation, souhaitée par les partenaires étrangers.
Composée d’une trentaine de commissaires, d’un président et un vice-président, elle devra « recenser les forces politiques et sociales concernées par le processus de dialogue de réconciliation », précise un décret du Conseil des ministres.
Des représentants des communautés arabe et touareg du Mali ont déjà dénoncé des exactions commises à leur encontre lors des opérations militaires en cours.
Pour l’ONG Human Rights Watch, « le gouvernement malien devrait mener des enquêtes et poursuivre les soldats qui se sont livrés à des actes de torture, des exécutions sommaires et des disparitions forcées de rebelles islamistes présumés ainsi que de prétendus collaborateurs depuis la reprise des combats dans le nord du Mali en janvier 2013 ».
Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, avait déclaré fin janvier qu’au sein de la communauté touareg, « le seul groupe avec lequel nous pouvons envisager des négociations, c’est certainement le Mouvement de libération national de l’Azawad (MNLA), à condition qu’il renonce à toutes ses prétentions territoriales ».
Le mouvement rebelle, qui estime que les Touareg sont marginalisés et réclame l’autodétermination du nord du Mali – leur région d’origine – , avait lancé en janvier 2012 une offensive dans cette région avec des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda.
Depuis le 11 janvier, la France et certains pays africains sont engagés dans une opération militaire pour chasser les islamistes armés du nord du Mali.