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Création de l’hôpital de district de la commune IV : Le combat du Pr. Samba O. Sow porte fruit

Après plusieurs années de stagnation, le système de santé démarre sa pleine révolution et cela par la création des hôpitaux de district dont le premier à lancer fut celui de la Commune IV qui ouvre la balle. Fruit des réformes du système de santé, tenues en février 2019, sous le leadership du Pr. Samba Ousmane Sow.

 

En  février 2019, le Mali a réuni l’ensemble des experts pour la refonte de son système de santé, rangée dans les placards depuis une trentaine d’année. Précisément, le 25 février, sous la haute présidence du Président de la République, feu Ibrahim Boubacar Keïta, que se sont ouverts les travaux de l’atelier national de haut niveau sur la réforme du système de santé au Centre international de conférence de Bamako(CICB). Le porteur de cette initiative n’était autre que  le ministre de la Santé de l’époque en l’occurrence Pr. Samba Ousmane Sow avec les bénédictions des hautes autorités. Puisque c’est de lui qu’il s’agit, Pr. Sow, pour entamer ce projet pharaonique,  a parcouru à l’époque tout le Mali, de Kayes à Kidal, pour aller voir de visu, comment fonctionne notre système de santé. C’est à l’issue de ce périple au constat catastrophique qu’il projeta la réforme de notre système de santé grippé par l’absence d’initiative nouvelle à travers cette réforme en 2019. C’est ainsi que lors de cet atelier, qui a révolutionné notre système de santé, que les participants venus de toutes les régions du Mali et d’autres pays ont  réfléchi et défini, pendant quatre jours,  les voies et moyens pour réformer notre système de santé. Trois groupes thématiques ont été formés. Le premier groupe s’est penché sur les offres des soins et services de qualité, le deuxième groupe sur la gouvernance et la communication. Le troisième groupe a eu à travailler  sur le financement de la santé.

Cette réforme de notre système de santé venait à point nommé, disait des participants, au vu de l’accroissement démographique qui fait que nos structures sanitaires ne répondaient plus aux besoins de la population. Pour certains, cet atelier était d’une importance capitale dès lors que le souci du gouvernement surtout du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique était d’adapter les services de santé aux besoins des usagers. Notre pays avait une politique nationale de santé qui date des années 1990. Avec la croissance démographique, les nouveaux besoins et l’urbanisation, le besoin était d’adapter les structures sanitaires aux besoins des communautés. A en croire certains,  cette réforme permettra l’amélioration de la santé des populations maliennes. Cet atelier a été l’occasion pour le président IBK d’annoncer des grandes réformes relatives à l’amélioration de l’état de santé des populations surtout les plus vulnérables , à travers la gratuité de la prise en charge de la santé préventive et curative des enfants de moins de 5ans,  de la femme enceinte,  et des personnes âgées de 70 ans, la gratuité de la Planification familiale, de la dialyse, des premiers soins des urgences, la prise en charge des agents de santé communautaire et l’augmentation de l’allocation du budget de l’Etat au secteur de la santé.

 

Aussitôt après son départ à la tête du département que les premières réformes seront entamées. Son successeurs à la tête du département, Michel Hamala Sidibé, ancien patron de l’ONU-Sida,  fera adopter, le 20 juin 2019, en séance plénière à l’assemblée nationale, les projets de lois portant création de l’Institut national de la santé publique; de la cellule sectorielle de lutte contre le VIH/Sida, la Tuberculose et les Hépatites; l’hôpital de dermatologie de Bamako; l’Agence malienne de la mutualité sociale. Les quatre projets de lois ont été adoptés à 100 voix pour, 0 contre et 0 abstention. Ces projets entraient dans le cadre  desdites réformes de notre système de santé, visant à rapprocher les structures de santé aux usagers tout en améliorant la qualité des services de santé, et qui placent le malade au cœur de la gestion sanitaire. La dernière réforme à être appliquée fut celle de l’érection du CS-Réf de la Commune IV en Hôpital de district comme recommandé par l’atelier de février 2019. Cette initiative avait été lancée par Pr. Samba O. Sow, à travers les projets de construction des hôpitaux de 3è référence à Koutiala et Koulikoro, dont les travaux ont été lancés récemment par les autorités de la transition. Deux grandes villes qui ne disposent pas encore d’hôpitaux.

A l’époque, pour Pr. Samba Ousmane Sow, à la suite des annonces du PR IBK, les réformes allaient au-delà de ces gratuités. «  La réforme va concerner le fonctionnement, disait-il, des structures de santé et la redéfinition de la pyramide sanitaire avec la mise à niveau des structures  de santé et en priorité les Cscom, les maternités rurales. Elle verra, avait indiqué l’épidémiologiste, le rehaussement du plateau technique, et le reclassement des établissements de santé où certains Cs-Réf seront érigés en hôpital de 2è référence.  Ce qui justifie aujourd’hui l’érection du Cs-Réf de la Commune IV en hôpital de district.

Pr. Sow, fin connaisseur de notre système de santé pour avoir exercé auprès des premiers médecins blancs dans la lutte contre la lèpre, se réjouira, nul doute, de cette première création en commune IV. L’objectif d’alors était de transformer l’ensemble des CS-Réf des six communes en hôpital de 3è référence pour désengorger les grands hôpitaux du district.

Vivement la création des autres hôpitaux du district.

Source : 22 Septembre

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