Le rapport final ne sera publié qu’au mois de décembre prochain, mais les premiers éléments de l’enquête sur le crash de l’avion d’Air Algérie en juillet dernier au Mali montrent qu’il serait la conséquence d’une erreur humaine. Après avoir étudié les paramètres du vol, le Bureau d’enquêtes et d’analyse (BEA) a publié un communiqué daté du 2 avril. Il explique que la mort des 110 passagers et des 6 membres d’équipage est « vraisemblablement le résultat du givrage des capteurs de pression situés sur le cône de nez des moteurs ». « L’équipage n’a vraisemblablement pas activé le système de protection des moteurs contre le givrage », ajoutent les enquêteurs.
Un décrochage et aucune « manœuvre de récupération »
Après une demi-heure de vol environ perturbé par des orages notamment, le givrage de ces capteurs de pression a conduit les moteurs à transmettre des informations erronées qui ont perturbé la marche du pilotage automatique, qui a limité « la poussée délivrée par les moteurs ». « Dans ces conditions, la poussée devient insuffisante pour maintenir la vitesse de croisière et l’avion ralentit », note le BEA. Le MD-83 qui devait rallier Alger commence donc à décrocher, sans que l’équipage ne s’en rende compte assez tôt. Le BEA écrit en effet « qu’il n’y a pas eu de manœuvre de récupération du décrochage. » Le 24 juillet, peu avant deux heures du matin, l’avion s’écrase au Nord de Gao.
Malgré la publication de ces informations et de leur précision, l’enquête se poursuit afin de compléter le scénario du crash. Le rapport final sera dévoilé à la fin du mois de décembre 2015.
Source: lejdd.fr