Les medias jouent un rôle déterminant dans la bonne conduite du processus électoral. Pour accomplir cette mission avec efficacité, le bureau-media de la fondation Konrad-Adenauer-Stiftung, en partenariat avec son bureau Sahel de Bamako a organisé les 20 et 21 mars derniers, à son siège, un atelier de formation des journalistes sur la couverture médiatique des élections.
Une douzaine de journalistes de la presse écrite, de la presse en ligne, des chaînes de télevision et de la radio ont participé à cette formation qui était animée par des experts locaux et internationaux, notamment le coordonnateur régional de KAS Sahel, Yacouba Berthé, le directeur général de Media expertise, Jean-Luc-Mootoosamy et le formateur aux médias et en mentorat, Gérard Guedegbe.
Plusieurs communications ont été faites durant les deux jours de travaux qui ont permis aux journalistes de mieux connaître le système électoral au Mali, son historique, les instruments juridiques et constitutionnels. La présentation de ce module a été assurée par le coordonnateur régional de KAS Sahel.
Dans son exposé, Yacouba Berthé a édifié les participants sur les facteurs internes et externes aux processus électoraux. Parmi ces facteurs, il a cité la problématique du cadre juridique, l’insuffisance de la formation des agents électoraux, des partis politiques et des médias, la mauvaise performance des organismes de gestion électorale, le problème d’inscription et d’enregistrement, l’accès inéquitable aux médias, le processus des opérations de vote et de vérification des résultats. Concernant les facteurs externes, il a expliqué que ceux-ci dépendent du contexte dans lequel se déroulent les élections. Il peut s’agir d’un climat de violence, d’insécurité, de conflits latents, etc.
L’exposé de Jean-Luc-Mootoosamy a porté sur «la couverture efficace des élections avant, pendant et après» et «le comportement du journaliste pendant les élections». Il s’agit, en gros, de maîtriser les questions d’éthique à prendre en compte pendant la couverture des élections.
Le journaliste doit être impartial, a insisté le formateur. Même si le journaliste travaille pour un média qui affiche le soutien d’un parti politique quelconque, il doit toujours garantir l’objectivité et l’équilibre de son reportage, a-t-il insisté.
Les hommes de médias ont pris connaissance de plusieurs sujets intéressants en rapport avec la période électorale : le processus, les droits des électeurs, le profil des candidats, les projets de société et partis politiques. Un autre point abordé lors de la formation a été l’usage des technologies de l’information et de la communication au service de la couverture des élections. Ce module a été présenté par le formateur aux médias et en mentorat, Gérard Guedegbe et a été l’occasion pour les journalistes de créer des blogs.
Au terme de deux jours de mise à niveau, les participants ont compris que le travail du journaliste pendant les élections n’est pas aisé. Il demande un peu plus de rigueur et de professionnalisme dans le choix des sujets et dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information.
Mamadou SY
Source: Essor