Il se nomme Boubacar Coulibaly, né en mai 1990 à Bamako. L’incriminé est un chauffeur et domicilié à Banconi-Djanguinèbougou. Ce jeune homme, âgé de moins de trente ans (30 ans), était poursuivi « pour coups et blessures volontaires aggravés » par la justice. Dans son audience d’hier mercredi 30 octobre, la cour d’assises de Bamako a condamné l’intéressé à un emprisonnement de 5 ans ferme. Pour la même infraction, M. Coulibaly a été tenu civilement responsable des faits et condamné au paiement de 10 millions de F CFA comme dommage intérêt à sa victime.
Pour revenir sur les faits, le procès opposait un certain Daouda Traoré, victime des « coups et blessures volontaires aggravés », au sieur Boubacar Coulibaly, retenu coupable des faits. Ces nommés Daouda Traoré et Boubacar Coulibaly cohabitaient dans le champ d’un certain Oumar Traoré, proprio de l’endroit. Ainsi, les deux jeunes s’occupaient de ce champ appartenant au sieur Oumar Traoré qui se trouvait à Sikoulou. Conformément aux informations reçues, ces faits remontent au mois de janvier 2016. Courant laquelle date et précisément vers un soir dudit mois, le nommé Boubacar s’est, suite à une prise de bec, saisi d’une arme dont il disposait depuis un certain temps et tirait alors à bout portant sur le nommé Daouda Traoré. Juste après les faits, l’intéressé (Boubacar) va prendre la tangente, laissant Traoré Daouda sous le choc de sa blessure. Aussitôt après, le jeune Traoré qui était touché au bras droit a été admis à l’hôpital. Malgré les soins apportés, le bras droit de la victime va finalement être amputé. Suite à l’ouverture d’une information judiciaire, Boubacar finit par être retrouvé des mois après sa fuite. Interrogé sur la question, ce coupable niait alors en bloc les faits qui lui étaient reprochés. En plus, il dit n’avoir jamais tiré sur son cohabitant Daouda Traoré. Ainsi, Boubacar a donc été poursuivi pour « coups et blessures volontaires aggravés ». À cet effet, il était alors maintenu en détention sur instruction des chargés du dossier. Cela, depuis courant 3 octobre 2017. Au cours de l’audience d’hier, l’avocat de Boubacar s’appesantissait sur une faille émanant du travail du juge d’instruction qui devrait, selon lui, se faire assister par un spécialiste d’arme. D’après l’avocat de Boubacar, il n’existe pas de preuve attestant que son client avait réellement tiré sur le jeune Traoré. Avec un ton persuasif, le défenseur de Boubacar précisait au président de la cour que la seule infraction qui peut être reprochée à son client est le port illégal d’arme. Apparemment touché par les expressions de l’avocat du jeune Coulibaly, le procureur général chargé de veiller sur la bonne application des textes près de cette cour s’est tenu debout pour apporter des éclaircissements par rapport aux critiques qui lui ont été adressées en matière de faille provenant du travail du juge d’instruction. C’est suite aux différents échanges en présence d’une salle remplie à moitié que les juges se sont retirés pour le délibéré. Par conséquent, la cour a reconnu Boubacar Coulibaly comme coupable des faits qui lui sont reprochés. Mais elle a également reconnu les circonstances atténuantes pour le coupable. Grâce à ces circonstances atténuantes, la peine de Coulibaly a été réduite. D’où la raison de sa condamnation à 5 ans de prison ferme. En tant que victime des faits, Daouda a été interrogé à propos des dommages-intérêts pour l’amputation de son bras droit. C’est à ce titre que ce dernier réclame 30 millions de F CFA. Pour justifier ce montant réclamé, dit-il aux juges : « Boubacar a détruit ma vie ». Après les échanges, 10 millions de F CFA lui ont été accordés par les juges comme dommage intérêt que paie Boubacar Coulibaly.
Mamadou Diarra
Source : Le Pays