Après l’ouverture de la cérémonie officielle des travaux de la deuxième session ordinaire de la Cour d’assises, le Procureur général près la Cour d’Appel de Bamako, Daniel A. Tessougué a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a expliqué l’évolution de certains dossiers qui, récemment, ont fait couler beaucoup d’encre et de salive. Il s’agit notamment des affaires dites de Kati (agression des bérets verts et le dossier de Diago), le dossier nord Mali, les cas de délinquance économique, financière et foncière.
Parlant des dossiers du nord, il dira que les 3 magistrats en charge de l’instruction ont presque terminé avec 15 dossiers dont 2 sont programmés pour cette session. Pour les plaintes déposées par le Fidh relatives au cas de viol commis au nord, Daniel A Tessougué dira qu’il n’a pas été saisi malgré les communiqués passés pour demander aux victimes de se présenter. Pour les affaires dites de Kati, il dira que l’instruction est terminée. « Pour les évènements du 30 avril au 2 mai 2012, l’instruction est terminée et le dossier se trouve au niveau du parquet pour règlement. Et le dossier de Diago se trouve au niveau du parquet pour le règlement. Il n’y’a pas de difficulté pour que la justice suive son cours normal. La justice ne se négocie pas. En outre, beaucoup de maires et préfets sont impliqués dans les affaires foncières», a-t-il dit. A l’en croire, la justice travaille dans des conditions difficiles, faute de moyens et de budget conséquents.
S’agissant des rapports du Vérificateur Général, Daniel Tessougué affirme qu’il avait au préalable envoyé une lettre au Procureur de la république pour qu’il saisisse la brigade de pôle économique et financier afin d’ouvrir une enquête. A ce titre, il ajoute que les instructions ont commencé à partir des informations diffusées par des journaux de la place.
Profitant de l’évènement, le procureur près le tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako, Mamadou Bandiougou Diawara, a fait savoir que l’enquête sur la propagation du virus Ebola est en cours. «Nous avons ouvert une enquête tant au Mali qu’au delà de nos frontières. Des Maliens ont été entendus. Je n’hésiterais pas à interpeller toutes personnes impliquées dans la propagation du virus Ebola quelle que soit sa nationalité», a-t-il dit.
Ibrahim M.GUEYE