Les Aigles iront en Guinée Equatoriale pour la CAN 2015. Le verdict est tombé à l’issue du match contre l’Algérie qu’ils ont du reste remporter par deux buts contre zéro. Ils ont été conspués à Bamako après leur défaite contre l’Ethiopie.
Ce jour-là, ils ont fait l’objet de jet de projectiles par des supporters en colère. Les forces de l’ordre étaient obligées de faire recours aux gaz lacrymogènes pour disperser les mécontents. Quelques jours après, en terre malawite, ils ont récidivé la même défaite. Les supporters, les dirigeants (politiques ou sportifs) ont été mis dans le doute quant à leur capacité de s’offrir une place au grand rendez vous du football africain de 2015. Les critiques fusaient de toute part. Ils semblent avoir compris la colère rouge des maliens. Pour prouver aux maliens que tout cela était un accident de parcours, il fallait passer à l’acte sur le terrain. L’occasion leur était offerte le 19 Novembre 2014, au Stade du 26 Mars de Yirimadio de se faire excuser pour le compte de la sixième journée des éliminatoires contre les Fennecs d’Algérie. Cela en gagnant à tout prix pour arracher leur billet de qualification pour la Guinée Equatoriale. Ils, se sont les Aigles du Mali. Dans un Stade du 26 que le public sportif n’a pas rempli à hauteur de souhait pour pousser Seydou et ses coéquipiers à la victoire. Ce qui était compréhensible bien que ce n’était pas bien. C’était dû au découragement du public suite aux deux défaites successives des Aigles. D’entrée de jeu, l’on constate des changements opérés dans le onze de départ. Soumaila Diakité a été préféré à Oumar Sissoko dans les buts. Fousseyni Diawara quitte l’axe central pour le couloir droit. Salif Coulibaly retourne dans l’axe avec Mohamed O Konaté. Mustapha Yattabaré est mis à la pointe de l’attaque. La rencontre a débuté timidement. Les Aigles ne voulant prendre aucun risque de prendre de but. Les Fennecs qui essayent de s’imposer sans fournir d’effort. Le jeu au chat et à la souri continu. Dans cette situation, le capitaine des Aigles, Seydou Kéita, sera fauché dans la surface de réparation de l’Algérie. Il se fait justice en exécutant le tir qui sera mis au fond des filets du kipper algérien, Doukha Izzedine à la 27ème mn de jeu. La mi-temps intervient sur ce score. A la reprise, les nôtres continuent la pression sans oublier d’assurer leur arrière. Et à la 51ème mn, Sambou Yattabaré déclenche un tir puissant aux abords des dix huit mètres de l’Algérie. Contré par un défenseur, le gardien est battu, et le ballon se loge dans sa cage. La partie a pris fin sur ce score de deux buts à zéro. Ce qui est à noter dans cette rencontre, les Aigles ont pris conscience de ce qui les attendait, ils ont réagit et de la plus belle manière. Et le résultat a été clair et net. Du coup, Henri Kasperczack et ses protégés se qualifient à la trentième édition de la Can 2015. Car les Ethiopiens et les Malawites se sont séparés sur le score vierge de zéro à zéro. Il s’agit maintenant de mettre dans les oubliettes ce qui s’est passé et de se focaliser sur la Can. C’est-à-dire de se préparer afin d’être plus compétitif lors de ce rendez vous.
Hadama B. Fofana
Moussa Samba Diallo
Ils ont dit :
Christian Gourcuff, entraineur d’Algérie/ : « Nous avons tout donné. Techniquement, en première période, on a été discipliné, mais sans être menaçant »
Nous avons tout donné. Techniquement, en première période, on a été discipliné, mais sans être menaçant. En deuxième période, on a essayé de réagir mais avait devant nous une équipe malienne déterminée avec une potentialité supérieure. Bref, on n’a pas pu faire sortir le ballon, développé comme on veut notre jeu. Ce qui a posé d’énorme problèmes. Félicitation au Mali.
Lacen Medhi/ Capitaine d’Algérie : « Nous n’avons pas joué ce soir »
Nous n’avons pas joué ce soir. On est une équipe qui aime avoir le ballon avec elle, qui aime jouer au ballon. Mais ce soir, nous avons été empêché de faire cela, de jouer comme on veut. C’est ce qui explique notre défaite.
Seydou Kéita, capitaine des Aigles : « Quand on est arrivé au stade, on était abattu. Car il n’y avait pratiquement personne, malgré l’invitation à prendre les gadins d’assaut »
Quand on est arrivé au stade, on était abattu. Car il n’y avait pratiquement personne, malgré l’invitation à prendre les gradins d’assauts. Mais, nous le comprenons. On était sous pression. Mais nous avons su relever le défi bien que ce n’était pas facile. Le football c’est ça.
Henri Kasperczack, coach du Mali : « Félicitez les joueurs pour avoir relever le défi ».
Félicitez les joueurs pour avoir relever le défi. Leur réaction m’a plu, j’ai vu une équipe très soudée face à la meilleure équipe d’Afrique aujourd’hui. La qualification n’a pas été facile. C’est la première fois que le Mali se qualifie à domicile lors d’une éliminatoire Can. Ce qui est bien. Personnellement, je suis comblé. Je demande encore aux gens d’être avec nous, car je suis persuadé que cette équipe est bonne.
Hadama B. Fofana
Moussa Samba Diallo