Décriée depuis les résultats du second tour des législatives, d’avril et mai dernier, la Cour Constitutionnelle du Mali fait peau neuve. En effet, la plus haute institution en charge du contentieux électorale lié à la présidentielle et aux législatives était dans le collimateur de l’opposition, voire d’une bonne partie de l’opinion qui a réclamé et obtenu sa dissolution.
Depuis le 7 août, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta a pris un décret nouveau, n°2020-0342 PRM portant nomination des membres de la Cour constitutionnelle. Sur les neuf nouveaux conseillers, trois sont désignés par IBK lui-même (Aser Kamaté et Amadou Ousmane Touré tous deux magistrats auxquels s’ajoutent l’avocat Me Doucouré Kadidia Traoré). Trois sont choisis par le président de l’Assemblée nationale (Me Maliki Ibrahim, avocat, Mme Ba Haoua Toumagnon, magistrate et Béyla Ba également magistrat à la retraite). Les trois autres membres sont des choix du conseil supérieur de la magistrature qui sont Demba Tall, Mohamed Abdourahamane Maïga et Mme Djénéba Karaenta tous magistrats.
Ces sept » sages » de la Cour constitutionnelle se sont réunis hier pour procéder à l’élection de leur président. Le choix s’est porté sur Amadou Ousmane Touré, qui était jusque-là Directeur de cabinet du Premier ministre Boubou Cissé.
Youssouf CAMARA
Source : l’Indépendant