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Coup d’Etat au Faso : La France doit se détromper

Il convient de rappeler que le mercredi dernier, la garde prétorienne de Blaise Compaoré a procédé sans autre forme de procès, à la destitution du Président de la transition Miche Kafando, de son Premier ministre et du coup de la dissolution du gouvernement de transition.

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Il faut rappeler aussi que le Burkina Faso était à quelques pas de la tenue de l’élection du Président de la République. Il faut aussi rappeler que la transition en charge de l’organisation de la dite élection et donc de toutes les autres joutes électorales fut le bébé né par forceps de la volonté manifeste de Blaise et de son Parti le CDP (Convention pour la démocratie et le Progrès) de modifier l’article 37 de la constitution pour se maintenir aux affaires, advienne que pourra.

La suite on la connait : l’héroïque peuple du Faso s’est levé comme un seul homme pour dire à Compaoré que trop c’est trop et qu’il ne lui était plus possible de continuer à régner et cela pendant qu’il a les mains tachées du sang du peuple travailleur du Burkina. On citera au passage l’assassinat du commandant Jean Baptiste Boukary Lingany,du capitaine Henri Zongo, du célèbre journaliste Norbert Zongo. Sa garde prétorienne dirigée à l’époque par Gilbert Diendéré avait pour mission d’exécuter les sales besognes de l’homme qui s’est illustré par son penchant pour les crimes horribles.

Pour quitter le palais du Faso, Blaise a marché sur des dizaines de cadavres d’enfants du pays. Comme on le sait, il a été exfiltré par l’armée française qui n’a de bonheur que dans le malheur des peuples. Cette exfiltration du sanguinaire Président Compaoré par la France était un message qui invitait à comprendre que si Blaise est arrêté et jugé par un tribunal révolutionnaire, il ne pouvait pas ne pas dénoncé la responsabilité flagrante de l’Etat français dans les différents assassinats perpétrés par Compaoré. Bien que puissance coloniale, elle ne pouvait empêcher la chute du régime de Blaise.

La France doit expliquer au peuple du Burkina pourquoi elle a fait sortir l’assassin Blaise du territoire Burkinabè. La roue de l’histoire, la France ne saurait l’arrêter en Afrique et donc au Faso. Mais si Blaise a tué, il n’a pas lui-même exécuté ses sales besognes. C’est son bras armé qui a taché ses mains du sang de ces fils patriotes. La roue de l’histoire tournant, le peuple burkinabè ne pouvait pas ne pas déterrer cette hache criminelle enfouie sous la terre  bénie du Faso. C’est bien là l’une des raisons essentielles de la forfaiture de Gilbert Diendéré qui, pendant 27 ans, a exécuté les sales boulots de Compaoré.

Cet homme conscient de ses forfaitures et des conséquences pouvant en découler ne pouvait pas ne pas tenter d’arrêter le cours de l’histoire. Ce général comme on si attendait a donné un coup d’arrêt à la transition. Mais ce coup de force était prévisible au regard de la marche des évènements dans le pays des hommes intègres. Cela se comprend dans la mesure où le Faso travaille inlassablement a tourné la page de la conscience politique de la garde prétorienne de Compaoré déchu avec à sa tête le tristement célèbre ancien chef d’Etat-major du sanguinaire Président Gilbert Diendéré.

En faisant une lecture attentive du déroulement des évènements au Faso, ce tripatouillage politico-militaire était attendu :

– D’abord, il faut rappeler que pendant 27 ans, la France a accompli son devoir de solidarité envers ce Monsieur Afrique, pion du pouvoir colonialiste français, Blaise Compaoré.

– La CEDEAO, l’U.A et les Nations-unies ont tout fait pour arrêter la marche des affaires du Burkina, expression de la volonté populaire. C’est dans ce cadre qu’il faut situer la mise en place d’une médiation dirigée par Macky Sall dont l’objectif n’était autre que le maintien du Faso sous la coupe réglée de la France.

En déclarant le code électoral non inclusif, la Cour de Justice de la CEDEAO a jeté de l’huile sur le feu. Lorsque le club des Chefs des chefs d’Etat de la CEDEAO a proclamé des sanctions contre les putschistes, il n’a pas réalisé que les peuples du Burkina et d’Afrique ont bien compris qu’il n’y a là qu’une grosse farce politicienne pour camoufler son vœu secret de sauver Blaise et compagnons. Le coup d’Etat ainsi perpétré contre le peuple du Faso ne saurait rester impuni. La conscience politique du RSP tapi dans le CDP sait qu’elle court à son suicide comme Gilbert Diendéré lui-même parce que le peuple ne le laissera pas faire.

En effet, il n’y qu’une seule issue possible à la crise au Burkina : la remise en marche de la transition par la mise hors-jeu de Diendéré tant le peuple burkinabè est un peuple combattant et aguerri. Aussi Diendéré sait qu’il en face de milliers de soldats prêts à s’assumer contre les 1.300 du RSP. Il devrait faire la bonne lecture de l’échec cuisant des bérets rouges d’ATT, le 30 avril 2012 contre l’armée malienne.

De son côté, la France doit se détromper par rapport au continent africain et donc au Burkina Faso. Cela est d’autant indispensable que chaque jour que Dieu fait nos peuples comprennent que les régimes français ne soutiennent que des présidents assassins comme Blaise Compaoré : en son temps le peuple ivoirien mettra Alassane Dramane Ouattara e demeure de le chasser du territoire ivoirien. Cette prise de conscience des peuples africains conduira inévitablement à la lutte contre le colonialisme français en Afrique car, il est temps de laisser l’Afrique aux Africains. Fodé KEITA

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COUP DE FORCE AU BURKINA FASO : Fin de course du général Gilbert Diendéré

Tous ceux qui ont suivi les événements du Burkina depuis l’avènement du capitaine Thomas Sankara et ses trois compagnons d’armes dont les capitaines Henri Zongo, Blaise Compaoré et le commandant Jean-Baptiste Lingani(ministre de la défense), en passant par les événements du 31 octobre 2014 jusqu’au coup de force du 16 septembre 2015 perpétré par le général Gilbert Diendéré, savent qu’après analyse, c’est la fin de course pour ce grand tortionnaire du troisième millénaire. Il a tout d’un vrai “nazi”. Le général Diendéré est la vraie “conscience” du capitaine Blaise Compaoré. A leurs comptes, l’assassinat en plein jour dans une rue de Ouagadougou du commandant Sawadogo, la mort du colonel Somé Yorian Gabriel dit “cube Maggi” et du colonel de gendarmerie Guebré Fidèle à la suite des événements du 04 août 1983.

La révolution burkinabè du 31 octobre 2014 est une révolution inachevée dans la mesure où la France, l’Union européenne et les USA ont pu exfiltrer leur pion du Faso. Jusqu’à preuve de contraire, Blaise Compaoré et Gilbert Diendéré restent des protégés de l’Occident. La France, les USA, l’Union européenne avaient exigé des élections inclusives. Tout ça, c’est pour le retour du régime de Blaise Compaoré sous une autre veste.

Pour renverser un régime dictatorial qui s’est implanté dans un pays il y’a une trentaine d’années ce n’est pas une chose facile pour un peuple à majorité analphabète mais qui a du cœur. Les partisans politiques clés de Blaise Compaoré doivent être écartés des élections du 11 octobre 2015. C’est pour aboutir à la manifestation de la vérité. S’ils passent, le dossier Sankara sera enterré comme il a été enterré sous le régime défunt. Bien sûr, le peuple burkinabè est un peuple qui s’est réveillé et il est courageux.

A travers les mouvements du peuple burkinabè, ce sont tous les peuples africains qui sont en éveil. Les peuples africains ont compris le schéma de la recolonisation entrepris par la France, l’Union européenne et les USA en tête. C’est le nouveau traité de Berlin qui est en chantier. Mais, ça ne passera pas incha Allah. Comme l’a dit le président Pouchkine (Russie), c’est “le déclin de l’Europe”. Quand, nous regardons le déroulement des choses au Burkina Faso, on s’aperçoit que ce pays n’a pas une armée nationale véritable. Le capitaine -président Blaise Compaoré, pour s’éterniser au pouvoir a fait une “armée privée, personnelle”.

Comment, le RSP (Régiment de sécurité présidentielle) qui ne compte qu’un millier d’individus possède toutes les armes modernes en sa possession? Et il est bien payé par rapport aux autres régiments. Quel est le peuple au monde qui va accepter cette situation de dictature au troisième millénaire? C’est l’argent du contribuable burkinabè qui a entrainé, armé ses propres enfants contre lui. Cela est inacceptable au troisième millénaire. L’Occident doit comprendre cela. Ce que la France n’accepte pas, il ne faut l’imposer aux autres.

A écouter les différentes interventions des dirigeants européens et occidentaux, leur condamnation du coup d’état au début des événements, c’est au bout de leurs lèvres. Le général Gilbert Diendéré n’est pas le capitaine Amadou Haya Sanogo et son CNRDRE. La France envoie deux gouverneurs noirs (les présidents Macky Sall du Sénégal et Yayi Boni du Bénin) au près des putschistes Burkinabès pour discuter.

Il n’y a rien à discuter. Il faut aller dans la vision de l’Union africaine qui par la voix de son président du CPS (Conseil de paix et de sécurité), l’ambassadeur ougandais, a été très clair: «Il y a une transition qui est en cours au Burkina Faso, et qui doit s’achever avec des élections qui doivent se tenir le mois prochain, insiste Mull Sebujja Katende. Tout se déroulait bien, et nous ne voulons pas d’interférences dans ce processus. Nous espérons que la CEDEAO partage le même point de vue».

M. Mull Sebujja Katende a qualifié les membres de ce putsch de terroristes et qui doivent traités comme tels: “Les responsables directs de l’enlèvement du président et du Premier ministre ont par ailleurs été qualifiés de «terroristes» qui devront être jugés par les institutions compétentes. Le Conseil demande à la Commission de compiler une liste des membres de la «junte»”.

Nous avons eu l’occasion de le dire dans plusieurs de nos publications que le problème du monde c’est l’Europe occidentale et les USA. Ils sont les premiers obstacles à la paix mondiale. L’exemple le plus palpant est le cas du Mali. Tout le monde sait que le peuple malien vit aujourd’hui sous une colonisation de la France à partir des dirigeants français à qui le peuple français a donné mandat par la voix des urnes. M. François Hollande serait sur les traces de l’ancien président français, M. Nicolas Sarkozy. Mais, incha Allah, la France est sur les traces d’une seconde débâcle dont la première, elle l’avait connue à Dien Bien Phu au Vietnam, le 08 mai 1954.Elle doit tirer les leçons de cette défaite. Le monde évolue et les peuples évoluent. Tout a une fin.

Au général sanguinaire Gilbert Diendéré et à ses parrains africains et occidentaux toute chose a une fin. Le président Alassane Dramane Ouattara doit se méfier car il héberge chez lui un sanguinaire, le capitaine-président Blaise Compaoré qui n’est pas aussi loin du dictateur Hussein Habré du Tchad qui est aujourd’hui sur le banc des accusés. Ce qui trouble la conscience de Blaise Compaoré et de son poulain Diendéré, c’est bien l’assassinat ignoble du président Sankara le 15 octobre 1987. Blaise Compaoré et M. Hussein Habré n’ont aucune pitié pour leurs adversaires. Ce qui les intéresse, c’est le pouvoir. Compaoré doit être remis au peuple burkinabè pour tous les crimes qu’il a perpétrés au Burkina et en Afrique.

Désormais, les peuples africains doivent prendre leur destin en main et toute légitimité qu’un leader africain doit chercher, c’est à l’intérieur de son pays et non aux USA ou en France ou ailleurs en Europe. Les peuples africains doivent se lever pour dire NON au diktat du monde occidental immoral.

Voyez, le président américain Barack Obama vient de nommer un homosexuel connu à la tête de l’armée de terre des USA. C’est une honte et une insulte à l’humanité entière. Le monde occidental veut nous imposer sa culture et sa vision. C’est la raison de la présence de toutes ces ONG sur le sol africain.

Africains, levez-vous! Votre existence est en danger!

Vive la justice dans le monde entier.

Yacouba Aliou, Bamako

Source: L’Inter de Bamako

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