La 22ème session de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID) du Mali a vécu ce dimanche 10 décembre 2017. Les années se suivent mais malheureusement se ressemblent dans ce cas précis de l’EID au Mali. Au juste que peut-on retenir de ce spectacle comique où les citoyens en quête de justice viennent étaler leurs amertumes devant un jury et se retrouver désabusés par la suite? Il est clair que l’EID est plus un espace d’illusion qu’un créneau de justice.
En effet, après chaque interpellation, on constate que les requêtes restent sans suite et les mêmes problèmes resurgissent à chaque nouvelle interpellation. Comme les autres années, l’épineuse question du foncier n’a pas manqué au rendez. Au contraire, elle est revenue plus arrogante et plus têtu et en pleine figure. Il fallait rien attendre d’autre.
Comment peut-on continuer à injecter des millions dans un espace qui ne tient jamais ses promesses ? Car enfin de compte, les pauvres qui tentent d’obtenir justice en saisissant l’occasion de cet espace d’interpellation démocratique finissent toujours par comprendre que la justice des plus fort est toujours la meilleure. Alors si tout est pour ça, mieux vaut arrêter cette mascarade de démocratie qui avec le temps est entrain de devenir une perte de temps et d’énergie.
Amadingué Sagara
La Dépêche