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Côte d’Ivoire : si Gbagbo et Bédié sont candidats à la présidentielle, alors Ouattara le sera aussi

À Katiola, Alassane Ouattara a également donné des indications sur les contours de la réforme constitutionnelle qu’il souhaite mettre en oeuvre et sur le nouveau code électoral qui doit être prochainement présenté devant l’Assemblée nationale. Le chef de l’État s’est notamment dit favorable à l’instauration d’une caution et de parrainages afin de réduire le nombre de candidats à l’élection présidentielle.

 

« Je suis personnellement favorable à une caution de 200 millions de francs CFA, mais le Premier ministre, le président de l’Assemblée et du Sénat estiment que ça fait beaucoup. Nous verrons ce que le gouvernement me propose. J’aimerais bien que l’on essaie de couper la poire en deux. On ne peut pas avoir douze candidats en Côte d’Ivoire, comme c’est le cas dans d’autres pays du continent. J’espère qu’avec le temps, nous n’aurons que deux grands partis », a-t-il dit.

Cette constitution ne sera pas modifiée pour empêcher qui que ce soit d’être candidat

ADO a en revanche semblé repousser l’idée de réintroduire une limite d’âge de 75 ans pour pouvoir briguer la présidence, ce qui empêcherait Bédié, Gbagbo et lui-même d’être candidat. Jeudi soir, lors d’une rencontre avec les cadres de la région, à laquelle participaient deux cadres du PDCI, Gaston Ouassenan Koné et Jean-Louis Billon, il a assuré que « cette constitution ne sera pas modifiée pour empêcher qui que ce soit d’être candidat ».

« Je voudrais donc rassurer les uns et les autres. Mon général, je vous rassure qu’il n’y aura pas d’exclusion. Je m’adresse à vous parce-que vous et moi avons plus de 75 ans. C’est pour cela que je le dis. On est en famille, donc on peut tout se dire. Il faut donc qu’on s’entende », a poursuivi le président en s’adressant directement au général Ouassénan.

Ouattara a enfin affirmé que la commission électorale actuelle organisera bien les élections de 2020. « Le gouvernement a fait des propositions, a discuté avec les partis politiques pendant six mois. Cette CEI [Commission électorale indépendante, ndlr] est plus équilibrée que la précédente, celle qui a organisé les élections de 2015. Elle organisera celles de 2020.Il n’y aura pas de retour en arrière », a déclaré le chef de l’État ivoirien.

La nouvelle CEI est contestée par un grand parti de l’opposition, dont le FPI de Gbagbo et le PDCI, qui ont refusé de l’intégrer et la juge encore déséquilibrée en faveur du pouvoir.

Jeune Afrique

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