Jacques Mangoua a été condamné à 5 ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bouaké jeudi 3 octobre. Le vice-président du PDCI était poursuivi pour détention illégale de munitions.
Dès la matinée du jeudi, la tension s’installe à Bouaké. Une centaine de manifestants s’est rassemblée devant le palais de justice de la capitale régionale du Gbêké, pendant que d’autres, mécontents, dressent des barricades sur l’axe routier menant à Abidjan.
D’après l’AFP, des affrontements avec les forces de l’ordre ont provoqué un mort et un blessé grave. Le préfet de Bouaké, Maxime Mobio, confirme le décès, mais on ignore encore les circonstances.
Toute la journée, les protestataires exigent la libération de Jacques Mangoua. Le président du conseil régional et vice-président du PDCI, jugé pour détention illégale de munitions, est finalement condamné à cinq ans de prison ferme, une amende de cinq millions de francs CFA, et cinq de privation de ses droits civiques.
Durant le procès, le procureur de Bouaké, Braman Koné, a estimé que l’élu s’est montré incapable de prouver qu’il n’était pas le propriétaire des 40 machettes et des 991 munitions de guerre découvertes le 21 septembre à son domicile de N’Guessankro, son village natal.
Un argumentaire léger pour Me Siméon Brou, l’un des avocats de Jacques Mangoua, qui précise à RFI que son client compte faire appel de sa condamnation. Pour l’entourage du haut cadre du PDCI, le complot semble évident, car c’est Mangoua lui-même qui a prévenu la gendarmerie, explique-t-on.
Pour sa part, le procureur prend cette affaire très au sérieux, car c’est dans cette même zone dans la commune voisine de Béoumi, qu’avaient éclaté des violences meurtrières entre communautés en mai dernier.
Source: Rfi