En date du mardi 23 juillet 2019, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, l’activiste Samba David, responsable de la Coalition nationale pour le changement, a été arrêté. Pour cause, il lui est reproché d’avoir appelé à manifester devant la Commission électorale indépendante ivoirienne CEI.
Samba David est responsable de la Coalition nationale pour le changement (CNC) qui s’oppose à l’actuel homme fort du pays, Alassane Dramane Ouattara, président des Ivoiriens. Selon « Jeune Afrique », Pulchérie Gbalet, proche de Samba David, expliquait que ce dernier avait été invité pour une séance de travail avec les responsables de la CEI, après avoir reporté sa manifestation. « On vient de nous arrêter, c’est le message (SMS) que nous a envoyé un membre de la délégation de cinq personnes que conduisait M. David à la CEI, avant qu’on ne confisque leurs portables »,lit-on dans « Jeune Afrique ».Rappelons que l’activiste ivoirien avait été condamné en 2015 à six mois de prison ferme pour avoir appelé à des marches de contestation contre la candidature pour la présidentielle d’Alassane Dramane Ouattara, puis libéré plus tard. Actuellement, la CEI fait l’objet de controverse en Côte d’Ivoire. Contre 17, la nouvelle CEI comporte 15 membres dont un représentant du président de la République, un pour le ministre de l’Intérieur, six pour la société civile, six pour des partis politiques répartis entre majorité et l’opposition. De sa part, l’opposition estime que la nomination des membres de la société civile par l’administration ne garantit pas l’indépendance dans le recrutement des gens. Également, elle estime que la commission de la CEI sera soumise au pouvoir. La crédibilité de cette Commission électorale indépendante est équivalue indispensable pour une élection crédible et apaisée pour la présidentielle de 2020 qui, dès maintenant, s’annonce difficile compte tenu du climat politique ivoirien. Pour éviter tout drame et contestation éventuelle, la CEI devrait être indépendante et acceptée de tous.
Mamadou Diarra
Source : Le Pays