Obnubilés par l’argent et les fêtes de fin d’années, ils sont prêts à tout, même à livrer leurs femmes pour des FCFA.
nous avons découvert ce mercredi un réseau dans lequel des hommes incitent leurs conjointes à la prostitution.
Le phénomène a été découvert à Yopougon alors qu’un couple voulait en arriver aux mains pour des raisons que nous ignorions mais sous les regards d’habitants habitués à ce genre de scène.
La femme approchée, aux prix de quelques bouteilles, finira par nous éclairer sur les véritables raisons de la violence observée à son égard.
Nadia expliquera que les fêtes s’approchant, son homme tente de la forcer contre son gré à coucher avec un autre homme, qui serait déjà au préalable, passé à la caisse.
Nadia révèlera que son cas est loin d’être isolé et n’hésitera pas à nous dresser d’autres exemples du genre.
« Il veut me frapper parce que je refuse aujourd’hui d’aller coucher avec un monsieur qui m’attend dans un hôtel de la place. Il a certainement pris de l’avance avec ce dernier », explique Nadia qui ajoutera : « Moi qui vous parle j’ai joué à ce jeu durant trois fêtes de fin d’années avant de quitter mon copain pour revenir en famille. Ce système existe partout ici. Nos copains nous poussent à la prostitution durant les périodes des fêtes. Mais au partage de l’argent c’est toujours des histoires. Sincèrement, je ne vais pas vous mentir toutes les filles sont partantes pour ça au départ. Mais c’est à cause de la malhonnêteté de nos gars qu’ils nous arrivent de refuser, mais par contre cette année beaucoup de couple sont entrés dans le réseau mêmes des « vieux pères » incitent leurs femmes à cela… ».
Après une dizaine de minute de discutions en aparté, le ‘’mari’’ proxénète aurait réussi à convaincre sa compagne, de rejoindre le ‘’client’’ dans un Hôtel situé non loin.
« Ecoutez mon frère », nous interpelle le nommé Roger. « Nous avions convenu quelques chose avant les fêtes. Moi je me débrouillais à la zone, mon contrat est fini donc comme le font ici certains amis, je me balade dans les endroits chauds pour aguicher des hommes à qui je présente la photo de ma femme qui est dans mon téléphone. S’ils sont intéressés, on discute et on fait le prix. Mais je ne leur dis pas que c’est ma copine. Je joue au proxénète. Pour moi c’est 15 000 FCFA la nuit. Ce n’est pas de la prostitution jusqu’au 15 décembre on arrête et on se comporte normalement. Je connais beaucoup qui le font personne ne peut le savoir parce que demandez aux filles assises avec vous nous sommes très discret. C’est juste pour les fêtes. Après on arrête. C’est tout. C’est dans son intérêt », révélera quant à lui celui qui rêvait de devenir footballeur mais, à l’en croire, qui aurait manqué de soutien familial avant de devenir père d’un enfant avec celle là même qu’il met désormais sur le marché de la prostitution.
Quelques instants plus tard, un camarade de Roger le rejoindra à table pour l’informer d’avoir réussi un grand coup. Ce dernier aurait déniché un client via internet qui aurait versé la somme de 50 000 FCFA pour passer deux heures avec la mère de ses trois enfants.
« Mon gars le cacao sent bon », lâche naïvement l’autre mari proxénète aux allures pourtant ordinaires. « Je pense qu’après ce jour Patricia va quitter dans ce projet. Parce que ce qu’on a gagné depuis quelques jours nous suffit largement pour nos fêtes », indiquera ce dernier cyniquement tout heureux.
Si un train du changement s’annonce en gare ivoirienne, nombreux sont ceux qui, à l’évidence des constats quotidiens que nous tentons de rapporter, le regarderons passer.
Rue86
Source: Rue86.com