Créé en 2001, le Cojep fête ses 18 ans avec ce premier congrès ordinaire. L’âge de la maturité en somme comme insiste son fondateur Charles Blé Goudé et ses adeptes. Depuis 2015, le mouvement du Congrès des jeunes patriotes a laissé place à un parti politique, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep).
Après les festivités de samedi pour l’ouverture du congrès à Yopougon, des centaines de militants sur les 10 000 que revendique le Cojep se sont retrouvés dimanche dans une vaste salle de l’hôtel Belle-Côte à Cocody. Pour saluer l’élection à l’unanimité de l’ancien ministre de la Jeunesse Charles Blé Goudé, des centaines de militants d’Abidjan et d’ailleurs, tous vêtus des couleurs bleu et rose du parti, balancent les deux mains de droite à gauche, en référence au symbole du Cojep. « Aujourd’hui, la CPI l’a blanchi, mais nous savons depuis des années qu’il est blanc, qu’il est propre. Nous sommes toujours mobilisés depuis qu’il est en prison et nous sommes prêts », lance l’un d’eux.
Durant ces deux jours, l’ex-leader des Jeunes patriotes de Côte d’Ivoire s’est adressé à ses partisans par vidéo-conférence depuis La Haye où il est toujours astreint à résidence malgré son acquittement. Pour Charles Blé Goudé, le Cojep entre progressivement dans la cour des grands partis.
L’ancien meneur des Jeunes patriotes a évoqué sa fidélité éternelle à celui qu’il appelle son « papa » et son « maître », l’ex-président Laurent Gbagbo. Une manière de préciser que le Cojep n’est pas en concurrence avec le FPI. « Il a dit : mon intrusion dans la politique sera la conclusion de Laurent Gbagbo. Et c’est quand Laurent Gbagbo ne sera plus actif politiquement que lui va entrer en scène », explique Bly Roselin, à la tête de ce premier congrès. Charles Blé Goudé doit maintenant nommer son équipe et surtout attendre la décision d’un éventuel appel de la procureure Fatou Bensouda.
L’ancien ministre a plusieurs fois déclaré qu’il ne s’engagerait pas dans la course à la présidentielle dans un an. Pourtant, Bly Roselin affirme que la décision se prendra durant le second semestre 2020 et que le Cojep présentera forcément un candidat pour le scrutin.
RFI