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Corruption: la société civile burkinabè ne relâche pas la pression

Au Burkina Faso, la société civile promet de demander des comptes au gouvernement de transition en ce qui concerne la lutte contre la corruption. Les associations ont pris note des déclarations fortes en faveur de la transparence, prononcées par le président et le Premier ministre à l’occasion de leur investiture. Elles se réjouissent aussi de la mise sous scellés des bureaux des ex-ministres, pour éviter que des dossiers compromettants ne se volatilisent. Mais elles réclament que les auteurs de crimes de sang soient poursuivis.

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Connaître les responsables, par exemple, de l’assassinat de Thomas Sankara et dujournaliste Norbert Zongo, mais aussi ceux de la répression du mouvement insurrectionnel de fin octobre fait partie des demandes des associations. Mais la société civile souhaite aussi que les magistrats enquêtent sans tarder sur une série de personnalités soupçonnées de malversations financières.

Le nom de l’ex-directeur général des douanes Ousmane Guiro revient très souvent. Les gendarmes avaient mis la main sur deux milliards de francs CFA en liquide à son domicile, il y a deux ans. Ce qui ne l’avait pas empêché par la suite de mener campagne sous la bannière du parti de Blaise Compaoré pour décrocher, au niveau local, un siège de conseiller.

Plusieurs membres d’ONG souhaitent aussi que la transition épingle François Compaoré. Le frère cadet du président déchu a joué un rôle obscur d’intermédiaire dans la passation de nombreux marchés publics. Sa belle-mère Alizéta Ouédraogo est également dans le collimateur. L’ancienne présidente de la Chambre de commerce était à la tête d’un énorme empire immobilier, de travaux publics, de matériel médical ou encore de cuirs et de peaux.

Pointé du doigt aussi, l’ancien chef d’état-major de Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré, démis vendredi de ses fonctions. Son nom est cité dans plusieurs rapports onusiens sur le trafic d’armes vers la fin des années 1990 pour l’Unita en Angola, vers la Sierra Leone et le Liberia ou encore plus récemment la Côte d’Ivoire.

Le président de la transition et son Premier ministre ont promis de lutter contre la corruption. Mais, « il faudra tenir compte de la force d’inertie propre à toutes les institutions de transition » prévient déjà, sous couvert d’anonymat, un membre du gouvernement qui avoue par ailleurs qu’il serait très étonné que d’anciens membres du parti au pouvoir, passés du côté de l’opposition, soient inquiétés durant la transition.

 

Source: RFI

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