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Coronavirus : l’état du monde face à la pandémie le vendredi 20 mars

La pandémie du nouveau coronavirus continue de faire rage dans le monde. Plus de 10000 personnes sont mortes, dont la moitié en Europe. Près de 250 000 personnes sont contaminées à travers le monde. La pandémie s’accélère chaque jour, et les mesures prises par chaque pays pour l’enrayer deviennent de plus en plus restrictives.

L’Italie dépasse le cap des 4 000 morts

L’épidémie de coronavirus semble encore loin d’être endiguée en Italie qui a dénonbré ce vendredi 627 personnes décédées du Covid-19 sur les dernières 24 heures, un nouveau record qui porte le bilan total au-delà des 4 000 morts dans la péninsule, pays le plus touché au monde, a annoncé la protection civile vendredi.

C’est encore la région de Milan, la Lombardie, où les hôpitaux sont débordés, qui paye le plus lourd tribut, avec 381 décès supplémentaires (2 549 au total). Dans le pays, ce sont près de 6 000 cas supplémentaires qui ont été détectés, là encore un chiffre jamais atteint jusqu’à présent.

La Belgique ferme ses frontières

La Belgique a décidé vendredi de fermer ses frontières pour tout déplacement « non essentiel » afin d’endiguer la propagation du nouveau coronavirus, a annoncé le ministre de l’Intérieur Pieter De Crem.

Concrètement le trafic du fret et des camions reste autorisé, ainsi que le retour de l’étranger des ressortissants belges, a précisé le ministre. La décision, a-t-il souligné, a été prise à l’issue de « contacts intensifs » avec les cinq pays concernés: France, Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg et Royaume-Uni.

L’Espagne passe un triste cap

L’Espagne a dépassé ce vendredi la barre des 1 000 décès dus au coronavirus et se prépare au pire en transformant des pavillons de foire commerciale en hôpitaux, alors qu’elle s’approche des 20 000 cas.

« Le pays a enregistré 1 002 décès », a annoncé le directeur du centre d’alertes sanitaires Fernando Simon. Le nombre de morts s’est ainsi décuplé en sept jours. Et les chiffres des cas confirmés continuent à monter, au fur et à mesure que le pays multiplie les tests. « Au niveau national nous avons 19 980 cas ( …), soit une hausse de 16,5% » en 24 heures, a-t-il indiqué.

L’Espagne se retrouve dans le sinistre peloton de tête des pays qui ont confirmé le plus de cas, derrière la Chine et l’Italie et juste devant l’Iran.

En Allemagne, 150 milliards pour faire face à la crise

L’État régional le plus peuplé, la Bavière (13 millions d’habitants) a été le premier à décréter ce vendredi le confinement de sa population. « Nous allons réduire à presque rien l’ensemble de la vie publique », a annoncé le chef du gouvernement bavarois, Markus Söder.

Comme dans de nombreux autres pays, les Bavarois ne peuvent désormais, pour au moins deux semaines renouvelables, plus sortir de chez eux que pour aller travailler, faire des courses alimentaires ou se rendre à la pharmacie ou chez le médecin.

Par ailleurs, l’Allemagne se prépare à adopter un budget spécial d’environ 150 milliards d’euros pour faire face à la crise du coronavirus, selon le quotidien financier Handelsblatt. Ce budget sera financé entièrement par la dette et 50 milliards seront dédiés à un fonds d’urgence destiné aux petites entreprises.

L’Autriche reste confinée

« Les mesures de confinement seront prolongées jusqu’au 13 avril », a annoncé le chef du gouvernement autrichien Sebastian Kurz. Il a précisé qu’une levée « progressive » des restrictions serait ensuite envisagée. Elles concernent notamment tous les déplacements jugés non indispensables, l’interdiction de se rassembler, la fermeture des écoles, des commerces, des bars et restaurants.

En Autriche, 2 203 cas de malades du nouveau coronavirus ont été recensés ce vendredi, dont 6 morts pour une population de 8,8 millions d’habitants.

L’Irlande libère ses prisonniers

Le nombre de nouveaux cas journaliers augmente chaque jour en Irlande mais les autorités estiment n’être qu’au tout début de l’épidémie. 15 000 cas sont attendus d’ici la fin du mois. Pour éviter ce scénario catastrophe, des mesures sont prises jour après jour comme diminuer le nombre de détenus dans les prisons, rapporte notre correspondante à Dublin, Emeline Vin.

224 condamnés ont quitté les maisons d’arrêt en une dizaine de jours, soit 5 % de la population carcérale, dans le cadre d’une stratégie des services pénitentiaires pour lutter contre la diffusion du Covid-19.

Ces quelque deux cents détenus ne bénéficient pas d’une remise de peine. Ils sont condamnés pour des délits, jugés non violents, et ne posent aucune menace à la société, selon les services pénitentiaires. Leur libération est temporaire. Comme partout, les prisons s’inquiètent de devenir des mini-foyers épidémiques, des espaces confinés, avec des accès parfois limité à de l’eau chaude et du savon ou du gel hydroalcoolique.

Elles redoutent également des troubles dans leurs enceintes alors que les visites ont été limitées, une par semaine et par prisonnier, quinze minutes maximum, et sans enfants. Cette crainte de troubles à l’ordre public s’étend à la société irlandaise dans son ensemble. La police nationale a fait entrer dans ses rangs, ce vendredi, 300 nouvelles recrues, un niveau jamais égalé depuis dix ans.

La Pologne surveille

En Pologne, le pic de l’épidémie est encore loin selon le ministre de la Santé. Pour l’instant, un peu moins de 400 cas ont été confirmés et 6 personnes sont décédées, dont la dernière âgée seulement de 27 ans.

Sur place, les personnes qui ont pu être en contact avec des malades, ainsi que les centaines de milliers de Polonais revenus depuis vendredi dernier sur le territoire sont mis en quarantaine pour au moins deux semaines. Une application lancée ce vendredi va les surveiller, savoir s’ils respectent bien leur mise en quarantaine, rapporte notre correspondant à Varsovie, Thomas Giraudeau.

La police polonaise va analyser des dizaines de milliers de selfies dans les prochains jours. Elle va envoyer un message aléatoirement aux personnes mises en quarantaine. Elles devront se prendre en photo et l’envoyer via une application, dans les 20 minutes suivant la réception du message. Géolocalisées, les personnes devront se trouver à l’adresse qu’elles ont indiquée.

L’objectif est d’éviter aux policiers de passer leurs journées à faire des rondes et du porte-à-porte pour vérifier que les personnes mises en quarantaine sont bien cloîtrées chez elles. Ils se rendront uniquement chez celles qui n’ont pas envoyé de photos dans les 20 minutes imparties, et qui ne répondent pas au téléphone.

L’amende est salée pour ceux qui sortent de chez eux, 5 000 zlotys, soit 1 100 euros environ. Certains risquent même jusqu’à 8 ans de prison s’ils ont transmis le virus à d’autres durant leur sortie.

L’Amérique latine se barricade

Chaque pays d’Amérique latine renforce ses mesures pour tenter d’enrayer la propagation du nouveau coronavirus. « Il est temps pour nous de comprendre qu’il faut veiller à la santé des Argentins », a annoncé le président Alberto Fernandez, avant d’annoncer le confinement de son pays.

L’Argentine a annoncé la mise en quarantaine de toute sa population à compter de ce vendredi jusqu’à la fin du mois. C’est le deuxième pays, après le Venezuela, à prendre une telle décision. Au Brésil, un confinement n’est pas à l’ordre du jour mais l’État de Rio ferme les restaurants, les bars, l’accès aux plages pendant au moins deux semaines à partir de ce samedi. Les ressortissants européens, australiens et originaires de certains pays asiatiques ne peuvent plus rentrer dans le pays.

En Bolivie le Covid-19 pèse sur l’organisation de la présidentielle du 3 mai. Pour l’instant, Le gouvernement a décrété un couvre-feu, comme au Pérou qui a supprimé tous les vols internationaux. En Colombie, plus aucun avion atterrira pour 30 jours à partir de ce lundi.

Des communautés autochtones et des organisations paysannes appellent le gouvernement et les groupes armés à une trêve pour éviter la propagation du virus sur leurs territoires.

Les Aborigènes isolés en Australie

Pour tenter d’endiguer la propagation du coronavirus, l’Australie impose à compter de ce vendredi la fermeture des zones où vivent les Aborigènes. Alors que le pays compte à ce stade 785 cas de contaminations au coronavirus, le Premier ministre australien, Scott Morrison a annoncé la fermeture ce vendredi des zones peuplées par les Aborigènes.

Il restreint les mouvements en direction de ces territoires isolés afin de protéger ses communautés indigènes. Les autorités australiennes ont suivi les recommandations des experts en santé publique. Ils estiment indispensable de prévenir l’arrivée de l’épidémie dans ces territoires marqués par la pauvreté, la prévalence de maladies chroniques, la promiscuité dans les logements et le manque d’hôpitaux souvent éloignés de plusieurs centaines de km.

SourceRFI

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