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Coronavirus : la psychose créée par les médias fait plus de mal que la maladie

En décembre 2019, le coronavirus a fait son apparition à Wuhan, dans le centre de la Chine continentale où des mesures draconiennes ont été prises pour limiter la diffusion. Le virus a toutefois débordé des frontières du pays, suscitant une psychose aggravée souvent par les médias.

 

Le mercredi 11 mars 2020, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de  l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a requalifié la maladie à coronavirus (Covid-19) comme étant une pandémie. Jusque-là c’était une épidémie. Ce nouveau virus, le Covid-19, est devenu la maladie la plus médiatisée, probablement grâce à la super-démocratisation des technologies de l’information et de la communication.

Ces dernières ont créé, à leur tour, un autre virus qui est encore plus dangereux : « la peur du coronavirus ». Pour Jérôme Salomon, directeur général de la santé (France), « (…) Une pandémie n’est qu’une épidémie qui se diffuse sur tous les continents. Elle n’est pas plus virulente ou plus grave parce qu’on l’appelle “pandémie” ».

Des médias alarmistes

La médiatisation à grande échelle a surtout mis en exergue les cas confirmés et les morts, contribuant ainsi à créer la psychose au sein de la population mondiale en général et particulièrement dans les pays les plus touchés.

Les médias ont certainement, quelque part, été à la base de la panique. Sur tous les plateaux de télé et antenne de radio voire sur les réseaux sociaux, on ne parle que de la maladie à coronavirus. A cela, s’ajoutent les images dramatiques des populations infectées par cette maladie à Wuhan, dans la province de Hubei (Chine) mais aussi les « fake news » qui sèment la paranoïa au sein de la population. Résultat : quiconque atteint d’une simple grippe, toux ou mal de tête l’assimile automatiquement aux symptômes du virus.

La maladie à coronavirus n’est pas pire que les autres épidémies

Il est intéressant de comparer les données statistiques dont nous disposons à ce jour sur le Covid-19 et les autres épidémies pour avoir une idée de sa dangerosité. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la contagiosité du Covid-19 est estimée à entre 1,4 et 2,5. Ce qui signifie que chaque personne malade risque d’infecter en moyenne deux nouvelles personnes. Ce taux de contagiosité est sensiblement similaire à celui du SARS ou de la grippe saisonnière, et beaucoup moins que la rougeole qui infecte en moyenne 12 à 18 personnes en contact avec un malade.

Malgré sa propagation fulgurante (plus de 11.000 contaminations en un mois), le Covid-19 n’est pas particulièrement contagieux par rapport à d’autres virus. En 2002-2003, le coronavirus « SARS-COV », très proche du Covid-19, avait contaminé 8098 personnes dans une trentaine de pays et fait 774 morts.

Le monde a pris une pause

Depuis quelques semaines, le monde a pris une pause. Plusieurs pays ont déclenché l’état d’urgence sanitaire en limitant les déplacements des concitoyens. Des écoles et universités sont fermées, des conférences, rassemblements sportifs et culturels sont annulés.

Les bourses ont sombré. Milan, Paris et Madrid ont enregistré la pire descente aux enfers de leur histoire à la clôture, depuis plus de 30 ans. A Wall Street, les principaux indices ont continué leur dégringolade.

« L’impact de l’épidémie sur l’économie mondiale reste très difficile à prédire et dépendra de l’ampleur de la pandémie et des réponses apportées par les pays touchés », a indiqué le Fonds monétaire international (FMI). La décision, ce samedi 14 mars, de plusieurs pays de l’Union européenne et membres de l’espace Schengen de fermer leurs frontières ne va certainement pas aider l’économie mondiale à remonter.

Manque de solidarité

La désunion des États face à cette pandémie sera fatale pour l’économie mondiale, qui avait pris des coups sévères dans la guerre commerciale entre les deux grandes puissances (Chine et États-Unis). Elle risquerait aussi de limiter la coopération entre les experts pour que l’on puisse faire front, tous ensemble, face à ce virus.

La psychose créée par le virus engendre en fait plus de dégâts que le virus lui-même. Alors, n’est-il pas mieux de le prendre avec raison et surtout de véhiculer les informations donnant espoir ? « (…) La panique dans cette situation n’aide pas. La concentration et des mesures simples mais efficaces sont essentielles pour assurer la sécurité de tous et de chacun », dixit Paul Kagamé, le président rwandais.

Le Covid-19 n’est pas pire que les autres épidémies que le monde a connues. Il s’est vite propagé, certes, mais n’est nullement pas plus mortel que les autres. Il serait donc plus utile que l’on tourne la page de la psychose. La meilleure des choses que nous puissions faire pour nous protéger et protéger nos proches est de respecter les mesures d’hygiènes, les consignes données par les spécialistes et de ne surtout pas céder à la panique.

Source : Benbere

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