Exclu samedi lors de la petite finale de Copa America remportée par l’Argentine contre le Chili (2-1), Lionel Messi pourrait être lourdement sanctionné pour sa sortie sans retenue contre la Conmebol. Le meneur de jeu du Barça accuse l’instance de « corruption ».
C’est une sortie inhabituelle qui pourrait lui coûter très cher. Lionel Messi était sans filtre samedi soir, après la victoire de l’Argentine contre le Chili (2-1), en petite finale de Copa America. Le meneur de jeu du Barça n’est pas allé chercher sa médaille, exclu en première période pour une altercation avec Gary Medel. Et s’est lâché en zone mixte après la rencontre, accusant la Conmebol.
Une sortie qui pourrait lui valoir une suspension pouvant aller jusqu’à deux ans, d’après les médias argentins (Fox Sports, As Argentina), qui citent le règlement de la Conmebol qui, dans son articule 7, évoque les raisons pouvant amener à une sanction disciplinaire.
« Constituent, entre autres, des comportements imputables de sanctions: se comporter de manière offensante, insultante ou prononcer des propos diffamatoires de quelconque nature ; […] Insulter de quelque manière que ce soit et par n’importe quel moyen la Conmebol », détaille le document de l’instance.
Un conflit ouvert avec la Conmebol
Son rouge sévère, le deuxième seulement de sa carrière (14 ans après le premier), s’est ajouté aux frustrations de la demi-finale perdue contre le Brésil (2-0), après laquelle la Pulga avait laissé planer le doute quant à l’intégrité du corps arbitral, qu’il accuse de ne pas avoir fait usage du VAR sur deux situations favorables à l’Argentine.
Mais en sortant de la victoire contre le Chili, Lionel Messi était allé beaucoup plus loin. « Nous n’avons pas à faire partie de cette corruption, de ce manque de respect dont nous avons été victimes durant toute la compétition, a taclé l’Argentin. Nous étions là pour plus que cela (la troisième place). La corruption, les arbitres et le reste, cela fait oublier le football et le spectacle, cela a tout ruiné. » Des accusations jugées « inacceptables » par la Conmebol, dans un communiqué.
Une éventuelle suspension de deux ans – qui aurait sans doute pour objectif de faire du cas de Lionel Messi un exemple – l’empêcherait alors de disputer les éliminatoires pour le Mondial 2022 au Qatar. Mais surtout de participer à la Copa America de l’an prochain, co-organisée par l’Argentine et la Colombie.
Gallardo: « Il n’aurait pas dû parler »
Interrogé par la télévision argentine et annoncé comme le rêve des supporters au poste de sélectionneur de l’Albiceleste, Marcelo Gallardo estime en tout cas que Lionel Messi n’aurait pas dû prendre la parole. « Pour moi, il n’aurait pas dû parler. Parce que sa parole a beaucoup de poids et peut engendrer un problème, estime le technicien de River Plate. Je ne sais pas si c’était sa décision à lui. C’est son droit (de parler). Il peut exprimer son opinion. C’est le joueur le plus important de l’équipe et il va maintenant falloir prendre plus que jamais soin de lui. » Solidarité, comme un mot d’ordre.
Source : RMC Sport