Les responsables des services centraux de l’Education, les Académies d’enseignement, les Centres d’animation pédagogique (CAP), les ONG et associations intervenant en milieu scolaire ainsi que les responsables des collectivités territoriales étaient tous réunis, les 24 et 25 janvier 2020 au CNR-ENF de Bamako, à l’occasion du cadre de concertation JICA-(CC-JICA) ‘’ CAP de Nossombougou’’. Il s’agit de la deuxième phase du Projet d’Appui aux Comités de Gestion Scolaire (PACGS II) 2019-2020. L’activité était placée sous la présidence de Mamadou Keita, Directeur National de l’Education Fondamentale (DNEF).
Présentée comme phase test du Projet d’Appui aux Comités de Gestion Scolaire au Mali, ce cadre de concertation JICA-(CC-JICA) ‘’ CAP de Nossombougou’’ est un soutien de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), en vue de booster le développement des pays de l’Afrique de l’Ouest en général, à travers l’éducation.
Pour l’expert et le représentant de JICA au Mali, M. Iwata Mario, le but est surtout d’aider les enfants qui auront en charge le devoir de construire le futur de leur pays respectif.
En ce qui concerne le Mali en particulier, Iwata Mario a indiqué que son organisation partage avec notre pays la même conviction, celle de construire le développement de l’ensemble du pays à travers l’éducation. C’est dans cette même optique que l’expert JICA a réaffirmé son engagement à améliorer l’apprentissage des enfants au niveau du CAP de Nossombougou.
Pour le Directeur National de l’Enseignement Fondamental (DNEF), il s’agira pour les responsables aux niveaux déconcentrés de l’éducation de s’approprier les conclusions de ce cadre de concertation pour mieux penser les problèmes de l’Education de Base. « Ce cadre de concertation démontre la volonté d’aller en profondeur des problèmes de l’école qui appartiennent aux communautés et aux collectivités », dira-t-il. C’est pourquoi il a invité les participants à mettre en œuvre urgemment les conclusions, une fois retournés dans leurs circonscriptions respectives. Mais avant cela, le directeur a exhorté les participants à ces journées de réflexions à plus de rigueur, afin d’avoir des conclusions pertinentes et porteuses de solutions concrètes aux problèmes de l’école malienne. Selon lui, il s’agit d’un processus d’essai qui, lorsque ça marche au niveau du CAP de Nossomboubougou, va s’étendre sur d’autres localités, avec bien sûr, l’accompagnement des partenaires japonais.
Pour sa part, le chef de la Cellule de Décentralisation et de déconcentration de l’Education (CAD), Hassane Samassekou, a mis l’accent sur l’importance de la décentralisation des responsabilités au niveau de l’Education, sachant que la gestion des écoles à voie décentralisée est, selon lui, l’un des éléments les plus importants de la politique de la décentralisation au Mali. Une méthode qui offre, selon lui, des possibilités pour mieux impliquer les communautés dans la prise de décisions concernant le développement et la gestion des écoles.
À ses dires, ce cadre de concertation est l’occasion parfaite pour tous ceux qui veulent vraiment aider l’école malienne et parallèlement les enfants, voire la patrie et le peuple tout entier, d’agir. Une occasion pour, non seulement encadrer l’année scolaire 2019-2020, mais aussi de mieux revoir les problématiques posées lors du premier cadre de concertation JICA du CAP de Nossombougou, tenu le 30 janvier 2019, avec comme problématique : « Quelle action communautaire pour l’amélioration des apprentissages scolaires dans les écoles du CAP de Nossombougou ».
À noter que le cadre de concertation CGS-JICA est un espace d’échange qui permet à l’ensemble des acteurs du système éducatif de réfléchir et d’échanger sur les problèmes spécifiques de l’éducation en vue de trouver des solutions endogènes.
ISSA DJIGUIBA