Les policiers sont suffisamment déployés ces derniers temps sur les routes de la capitale. Notamment aux abords du pont Fahd dont l’accès, le week-end dernier, était soumis à un contrôle en apparence strict. Mais en apparence seulement, car, en vérité, les policiers n’avaient aucun équipement leur permettant de détecter un engin explosif ou autre arme dangereuse.
Par conséquent, chacun fait semblant d’être utile à quelque chose, en demandant d’ouvrir, par exemple, le coffre d’une voiture, un sac, etc. C’est d’ailleurs le même exercice à la Cité ministérielle, c’est-à-dire là où siège la grande majorité des membres du gouvernement.
La Cité ministérielle est un endroit dont l’accès aux seuls alentours doit être soumis à un contrôle rigoureux, à fortiori l’entrée en son sein. Le contrôle aux postes routiers ou de péage est pareil.
Les véhicules arrivent au moment où les agents sont en train de prendre gentiment leur petit thé, souvent le fusil sur les genoux, donnant tout le temps nécessaire à un terroriste d’accomplir son sale boulot. Bref, on peine encore à tirer les enseignements de nos épreuves de ces dernières années. L’instinct sécuritaire demeure une notion inconnue. Finalement le seul avantage de ces contrôles serait les amendes, ou plutôt les pots-de-vin, car l’argent perçu n’a aucune chance de se trouver dans les caisses du Trésor public.
S.H