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Contrebande d’êtres humains entre le Mali et la Mauritanie : une demi-douzaine de filles mineures, originaires de Koutiala interceptées pendant leur transit aux logements sociaux de Yirimadjo

L’une des rescapées du nom de Salimata Sissouma, la quinzaine, grâce à qui le pot aux roses a été découvert a été momentanément exfiltrée par une sage femme qu’elle a rencontrée au hasard et placée en lieu sûr auprès de nos confrères de radio Guintan le mardi 26 mai dernier.

 

L’une des meneuses de l’opération qui avait voulu chercher noise à la sage femme et qui bénéficie selon toute vraisemblance de la complicité d’un maire en Commune VI, prétend avoir acheté chaque tête à 150.000FCFA. Comment peut-on se présenter à des autorités répressives pour tenir un tel langage et ressortir comme si de rien n’était ? Il semble pourtant que c’est ce qui a été le cas.

Car, l’affaire s’est transportée devant la Brigade territoriale de gendarmerie de Faladiè  où cette contrebandière d’êtres humains a eu le toupet de revendiquer à la sage femme, le montant qu’elle a investi dans Salimata si elle tient à la sauver. Aux dires de cette dernière, c’est une certaine Mamou, pas du tout anonyme à Koutiala qui les aurait mises en contact avec d’autres femmes en leur disant qu’elles vont en Mauritanie.

Pour des paysannes qui n’ont jamais voyagé loin de leur terroir, la Mauritanie fait partie du Mali. Mais en vérité, Mamou les avait vendues à 150.000FCFA chaque tête à en croire celle qui revendiquait ce montant à la sage femme. Ces fillettes, toutes mineures étaient donc en route pour la Mauritanie. Mais elles seront hébergées pendant leur escale aux logements sociaux de Yirimadio, avec interdiction de sortir. C’est sur  le chemin de la boutique que Salimata sortie exceptionnellement, va rencontrer la sage femme qui cherchait sans doute une bonne.

Elle lui propose ses services et la petite accepte. Toutefois,  elle précise qu’elle est avec des sœurs entre autres Djaratou, Bintou Sissouma, Mariam Sissouma, Sanata Sissouma et qu’elles doivent aller en Mauritanie. La sage femme comprit que c’est louche et porta l’affaire devant la Brigade, puis devant la justice malgré les menaces qu’elle a reçues. Il pourrait s’agir d’un grand réseau car, des cartes d’identité nationales avaient été confectionnées peut être en connaissance de cause pour les fillettes. L’enquête est en cours à la gendarmerie.

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