Composé des leaders d’associations et des jeunes activistes, le Front uni pour la sauvegarde et l’intégrité (FUSI-Mali) est un mouvement politique qui réclame une coopération militaire entre le Mali et la Russie dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Ils étaient quelques dizaines à prendre part au rassemblement de ce mercredi matin au quartier de N’golonina.
Au lendemain de l’annonce officielle, par le vice-président de la transition, Assimi Goita, du coup de force évinçant le président de la transition Bah N’DAW et son premier ministre Moctar OUANE, des jeunes se sont rassemblés devant l’ambassade de la Fédération de Russie à Bamako pour réclamer une coopération militaire entre les deux pays.
Avec des banderoles hostiles à la France, ils brandissent des drapeaux malien et russe. Parmi les manifestants, figure Adama Ben DIARRA, membre du Conseil national de la transition (CNT).
« Nous sommes ici pour solliciter un partenariat militaire pour nous sauver de l’humiliation que nous subissons de la France depuis 2013. Nous demandons une assistance dans le domaine de la formation et de l’équipement militaires. Nous espérons que les russes peuvent bien nous aider, car nous avons connu des moments heureux par le passé sous le leadership vigilant et éclairé du président Modibo Keita. », a-t-il expliqué.
8 millions de signatures
« Ce rassemblement devant l’ambassade rentre dans le cadre de la sauvegarde de l’intégrité territoriale de notre pays et un soutien à la transition, car nous savons que la Russie est un partenaire particulier pour la résolution de la crise sécuritaire», renchérit Kassoum COULIBALY, président du Corps des volontaires pour la réussite de la transition (CVRT Mali).
« Ce n’est pas parce que nous sommes lâches. Mais dans les moments difficiles, il faut savoir nouer des bons partenariats », conclut Adama Diarra.
A l’en croire, leur mouvement se mobilise depuis plusieurs années pour la signature d’une pétition en faveur de ladite coopération. Et selon Ben le cerveau, 8 millions de signatures sont déjà reçus à ce jour.
Venu à leur rencontre, un responsable de l’ambassade n’a pas souhaité s’exprimer devant les manifestants et le parterre des journalistes. Quant aux manifestants, ils se sont donné rendez-vous pour un nouveau rassemblement «demain même lieu, même heure. », précise l’un des organisateurs.
Mamédy DRAMÉ.
(Stagiaire)
Source: info-matin