A l’entame, le président du Comité de coordination des actions de développement de Bagadadji (COADEB) a retracé l’historique de son quartier. A son avis, Bagadadji est un quartier où converge la grande majorité de la population de la capitale. Tous ces aspects font que les rues de Bagadadji sont devenues impraticables à cause du stationnement anarchique des camions remorques en cours de déchargement ou de chargement. La prolifération des dépôts d’ordures illicites, du grand banditisme et la consommation de la drogue par la couche juvénile dans le jardin de la promenade des Angevins (bordure des rails) devant le regard impuissant des passants sont entre autres conséquences de la forte concentration de la population.
À l’entendre, dès la mise en place de son comité, il a pris certaines mesures pour permettre de décongestionner les rues en fixant les horaires de déchargement et de chargement des camions. Ainsi, il a été interdit aux camions remorques de stationner plus de 48 heures et une commission de veille a été mise en place pour le respect strict de cette mesure. Cela a permis de dégager une partie de la promenade des Angevins. Ils sont en réflexion sur les mesures à prendre pour dégager l’autre partie située du côté de l’Assemblée nationale au premier passage à niveau occupée illégalement par les Sotrama. Et d’ajouter que le COADEB est en concertation avec le 3ème Arrondissement pour lutter contre la consommation de la drogue dans le jardin de la promenade des Angevins. À en croire, Gaoussou Haïdara sa structure a entamé des démarches auprès des pouvoirs publics pour promouvoir l’employabilité des jeunes du quartier afin d’éradiquer cet exercice favori de la couche juvénile de Bagadadji (la consommation des stupéfiants). Car, dit-il, le chômage endémique des jeunes peut favoriser la délinquance et des pratiques peu orthodoxes au sein de cette couche.
La question de l’école n’a pas été occultée. En effet, le COADEB a démarché les autorités scolaires pour la restauration de l’école de la république. Car, plusieurs salles de classe de cette école ne sont pas opérationnelles. Raison pour laquelle beaucoup d’élèves du quartier ont été redéployés à l’école de Quinzambougou.Il a souhaité l’implication des députés auprès des plus hautes autorités pour la bonne exécution de ces mesures afin de permettre à Bagadadji d’être débarrassé des maux qui minent son développement.
Boubacar PAITAO
SOURCE: L’Indépendant