Jusqu’au 27 juin 2019 au Centre Soleil d’Afrique de Bamako, six artistes peintres du Mali et du Burkina Faso donneront libre cours à leur inspiration pour créer des œuvres picturale qui dépeignent leurs rêves pour la paix et la stabilité dans les deux pays. Cela, grâce à un projet dénommé ‘’Les pinceaux de l’Intégration’’ lancé depuis janvier 2019 et dont la phase résidence de création a commencé le 17 juin 2019 pour dix jours.
Placé sous le thème : «Consolidation sous-régionale et genre par l’art visuel », ce projet a été initié par trois centres structures culturelles de promotion des visuels à savoir : Le Centre Soleil d’Afrique et la Galerie Médina pour la partie malienne et l’Atelier Afrique en Couleurs pour la partie burkinabè. Pendant dix jours, les artistes des deux pays vont réfléchir avec leurs pinceaux sur les questions relatives à la restauration de la paix et à la stabilité dans leurs pays respectifs.
Dans son mot de bienvenue, le Directeur du Centre Soleil d’Afrique, Hama Goro, a souligné que ce projet ‘’Les pinceaux de l’Intégration ’’est le nouveau départ d’un partenariat artistique entre le Mali et le Burkina. Selon lui, les Pinceaux de l’Intégration a commencé depuis le mois de janvier 2019. « Ce projet a été retenu dans le cadre du premier appel à projet de Culture At Work Africa avec l’appui de l’Union européenne », a-t-il souligné.
Aussi, le Directeur du Centre Soleil d’Afrique a-t-il tenu à préciser que les artistes des deux pays veulent mettre en œuvre leur collaboration pour la consolidation de la paix au Mali ainsi qu’au Burkina Faso et cela à travers l’art visuel. « D’autre part, les acteurs du projet ‘’Les pinceaux de l’Intégration Mali-Burkina ’’ souhaitent créer un cadre de dialogue entre les deux pays », a-t-il ajouté, avant de poursuivre que malgré la proximité des deux États, il n’y a pas assez d’échanges du point de vue artistique entre les artistes.
Quant à Igo Diarra, directeur de la Galerie Médina, il a fait savoir que pour la restauration de la cohésion sociale, l’espoir repose désormais sur les artistes. « La majeure partie des acteurs ont déjà failli à leurs missions », a-t-il déclaré, faisant allusion aux politiques et aux religieux.
De leur côté, les artistes des deux pays espèrent que ce projet sera le premier pas d’une collaboration approfondie entre le Mali et le Burkina Faso, deux pays frères et qui connaissent aujourd’hui les mêmes difficultés liées à la sécurité. Enfin, ils souhaitent que le projet ‘’Les pinceaux de l’Intégration’’ soit une tribune pour la restauration de la paix et de la quiétude entre les populations des deux pays.
Il faut préciser que six autres artistes maliens et burkinabè sont en ce moment en train de travailler au pays des hommes intègres, dans une résidence qui a commencé le 10 juin dernier et va prendre fin le 21 juin par le vernissage de l’exposition des œuvres produites. Quant à la résidence malienne, elle se terminera aussi par un vernissage le 28 juin, à la galerie Médina.
Le projet ”Les pinceaux de l’intégration” qui est prévu en trois phases se poursuivra en octobre avec une caravane de l’intégration qui va partir de Ouagadougou à Bamako en passant par Koudougou, Bobo-Dioulasso, Bougouni et Bamako. Enfin, la boucle sera bouclée en novembre, avec un symposium atelier, à Bamako.
Fatoumata Dicko Diako, Stagiaire
Source: Ziré-Hebdo